7.000 élèves français, tunisiens et d'autres nationalités suivent des cours de la maternelle à la terminale. Notre enseignement public n'est pas le seul à occuper le terrain. En plus de l'enseignement privé, il y a également d'autres institutions qui dépendent de missions diplomatiques et qui dispensent un enseignement approprié. Le réseau qui s'impose, peut-être, par sa densité est le réseau scolaire français. Celui-ci est, en quelque sorte, «épaulé» par des établissements privés tunisiens qui appliquent le même système. Actuellement, on trouve le lycée Gustave-Flaubert à La Marsa (de la 6e à la terminale), le lycée Pierre-Mendès-France à Tunis (de la 6e à la terminale), le collège Charles-Nicolle à Sousse (de la 6e à la 3e), l'école Robert-Desnos à Tunis , l'école Paul-Verlaine à la Marsa, l'école Georges-Brassens à Mégrine, l'école Jean-Giono à Bizerte, l'école George-Sand à Nabeul et l'école Guy-de-Maupassant à Sousse (toutes de la moyenne section au CM2). 7.000 élèves y suivent leurs cours encadrés par un personnel de plus de 600 personnes. L'arabe au programme La France dispose de près de 400 établissements à travers le monde. Environ 240.000 enfants et jeunes y sont scolarisés dont 80.000 sont Français. Comme le souligne le site de l'institut français, ce réseau comprend 269 établissements en gestion directe ou conventionnés par l'Agence pour l'Enseignement du Français à l'Etranger,- L'A.E.F.E- établissement public sous tutelle du ministère des Affaires étrangères créé en 1990. Cette agence veille au bon fonctionnement de ces établissements scolaires ainsi qu'au maintien de la qualité de l'enseignement en sélectionnant parmi les 6.000 ou 7.000 candidats les 300 à 350 postes d'enseignants à renouveler chaque année. L'A.E.F.E. est une sorte d'Académie de l'étranger. Le rythme scolaire est le même que celui de la France. En Tunisie, les 11 établissements scolaires français sont gérés directement par l'A.E.F.E. Mais les parents jouent un grand rôle à travers les sections de l'Association des parents d'élèves. Les activités de cette association consistent, notamment, à soutenir le travail des institutions et à organiser la vie scolaire. Le Bureau pédagogique d'arabe, au sein de l'Institut Français de Coopération, intervient au niveau du primaire et du secondaire pour encadrer l'enseignement de cette matière, dispensé par des professeurs détachés du ministère tunisien de l'Education. Il coordonne l'élaboration des manuels d'arabe et assure le suivi du programme de l'option internationale du baccalauréat (OIB). L'arabe est enseigné de la grande section de maternelle à la classe de terminale. Il est obligatoire pour tous les élèves du primaire et devient optionnel pour les élèves français à partir du secondaire. Des étudiants tunisiens issus de ces écoles, après avoir passé le Bac, peuvent remplir les formalités d'admission dans les grandes écoles françaises grâce à la contribution du bureau des examens. D'ailleurs l'arabe est obligatoire à tous les niveaux d'enseignement pour les établissements comme l'EIC–Ecole internationale de Carthage—ou ceux qui ont signé des accords de partenariat avec le réseau comme la fondation Bouebdelli ou le groupe Avicenne. Pour les Tunisiens favorisés S'agissant du coût de ces études, on pourrait objecter qu'ils ne sont pas à la portée d'un Tunisien moyen. Malgré tout, on trouve des parents fonctionnaires qui inscrivent leurs enfants dans ces établissements. Mais en général ce sont les gens, matériellement, aisés qui ont la possibilité d'offrir un tel enseignement à leurs enfants. Les classes sociales les plus favorisées y occupent les premières places : commerçants, politiciens, avocats... Pour avoir une idée sur les tarifs, on peut donner, à titre indicatif, une grille des montants de la scolarité dans un de ces établissements. Pour les raisons que chacun peut deviner nous n'en citerons pas le nom. Commençons, par exemple, par le primaire. Le tarif annuel d'inscription tourne autour de 2.500 dinars. Sans parler des fournitures scolaires (au moins 100 dinars), le service garderie (300 dinars) etc... Notons, enfin, que le réseau scolaire français en Tunisie adopte un calendrier de vacances qui inclut les fêtes tunisiennes. Quant à la fin de l'année scolaire, elle est fixée au 29 juin 2013.