Des mesures de sécurité exceptionnelles ont été prises devant et autour des ambassades occidentales, prière du vendredi oblige... «Une fois n'est pas coutume», semble-t-on marteler au QG du ministère de l'Intérieur. Là où on s'apprête à affronter ce qui est communément considéré, dans les milieux policiers et des renseignements, comme «le jour le plus long de la semaine» (comprenez le vendredi). Il est vrai que désormais, chaque vendredi que Dieu fait ne passe pas sans provoquer des dégâts, sans laisser des traces de douleur, sans cicatriser les plaies. Qu'en sera-t-il de ce vendredi 21 septembre 2012 ? Sera-t-il, espérons-le, expédié sans histoires ? Ou, sombre interrogation, sera-t-il un remake de vendredi dernier de triste mémoire ? A-t-on vraiment retenu la leçon ? De toute façon, à voir comment s'est préparé le ministère de l'Intérieur pour la «sortie» d'aujourd'hui, on est enclin à espérer des «moments meilleurs». C'est que tout semble avoir été mis en œuvre pour éviter tout débordement possible. Ainsi, des instructions ont-elles été données pour assurer une protection «musclée» des ambassades occidentales, particulièrement celles de la France, des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne et de l'Italie. Des agents de police et de la Garde nationale, ainsi que les soldats de l'armée feront, pour ainsi dire, le siège de ces chancelleries, munis de tout l'arsenal approprié (véhicules, chars, armes, cordons et barrages policiers, etc.). Le tout avec une couverture aérienne adéquate. En parallèle, la présence sécuritaire sera imposante devant les mosquées, avant et après la prière du vendredi. Là où, jure-t-on, on étouffera dans l'œuf toute manifestation qui se prépare. Et parce que deux précautions valent mieux qu'une, toutes ces mesures préventives d'une ampleur sans précédent ne profiteront pas seulement à la capitale qui abrite les ambassades occidentales, mais aussi à tous les gouvernorats du pays où les salafistes, il est vrai de plus en plus envahissants et menaçants, pourraient frapper à tout moment. Reste à dire que, autant nous applaudissons ces mesures préventives qui paraissent rassurantes, autant nous recommandons leur application scrupuleusement et sans la moindre faille. Un «sans-faute» qui s'impose vu l'importance des défis, la persistance des menaces et... l'obligation de résultat face à laquelle se trouve aujourd'hui l'appareil sécuritaire du pays après les cuisantes défaites qu'il a essuyées devant l'ambassade et l'école américaines, et devant... la mosquée El Fath, fief d'un certain Abou Iyadh. La leçon aura-t-elle été retenue ? Bon vent...