A sa création en 2006, Mûsîqât portait déjà la marque de son succès. Ce festival, qui s'étale sur près d'une dizaine de jours, s'est choisi une vocation, une identité qui le distinguent de tous les autres, aussi bien ici que dans le monde. Aussi, Mûsîqât atteint-il sa 7e édition toujours avec le même engouement du public, grâce à cette ligne éditoriale et artistique et grâce à ce parti pris pour les musiques traditionnelles et néo-traditionnelles, gage de l'identité musicale des pays ou des régions, des peuples ou des communautés représentés, à travers la diversité et la particularité de l'expression artistique. «Ce festival a également choisi la voie de la découverte, en offrant au public un voyage annuel vers des contrées musicales pas du tout, ou très peu, visitées par d'autres manifestations; des contrées musicales quasi absentes de notre environnement audiovisuel et culturel en général. C'est ainsi que l'occasion est offerte pour s'approprier des intonations, des couleurs et des timbres musicaux souvent inhabituels pour notre oreille», s'exprime Lassâad Kriâa, directeur du Cmam (Centre des musique arabes et méditerranéennes ou Ennejma Ezzahra), lors de la conférence de presse qui s'est tenue avant-hier. Cette 7e édition, qui se veut exceptionnelle, surtout qu'elle marque et célèbre le vingtième anniversaire de la création du Cmam, a opté pour une programmation qui garde sa ligne directrice et ses choix qualitatifs. Pour cette raison, Mourad Sakli, directeur artistique de Mûsîqât, a choisi de permettre au public de se remémorer des moments de pur bonheur musical et de très haute performance artistique vécus dans le cadre des éditions précédentes du festival, et ce, en réinvitant l'Azéri, Alim Qasimov, et l'Ouzbèke, Monajat Yultchieva. D'autres sommités du traditionnel ou du néo-traditionnel seront aussi présentes, mais pour la première fois à Mûsîqât. Il s'agit du Roumain, Gheorghe Zamfir, de l'Argentin, Juan José Mosalini, de la Galicienne, Uxia. Un voyage dans le Moyen-Atlas marocain sera assuré par Ahmadallah Rouicha, alors que Kakoli Senugpta nous emmènera en Inde du Nord. Enfin, la Tunisie sera représentée par Sofiane Zaidi qui nous plongera dans l'atmosphère de l'intonation musicale de notre pays, partant du répertoire confrérique d'al-Azzouziya (Sidi Ali Azzouz) à Zaghouan. Asma DRISSI Voici, par ailleurs, le programme : Mercredi 3 octobre : Gheorghe Zamfir (Roumanie) : La magie de la flûte de Pan Jeudi 4 octobre : Ahmadallah Rouicha (Maroc) : Chant tamazight Moyen-Atlas Vendredi 5 octobre : Alim Qasimov (Azerbaidjan) Samedi 6 octobre : Uxia (Espagne) : La chanson néo-traditionnelle galicienne Mercredi 10 octobre : Sofiane Zaïdi (Tunisie) : Chants traditionnels confrériques de Zaghouan, «Rjal bladi» Jeudi 11 octobre : Kakoli Sengupta (Inde) : Chants hindustanis de l'Inde du Nord Vendredi 12 octobre : Juan Jose Mosalini (Argentine) : Tango Samedi 13 octobre : Monâjât Yulchieva Maqam (Ouzbékistan): Musique traditionnelle