Mettre en œuvre une stratégie préventive est une chose, l'appliquer avec succès en est une autre... Branle-bas, l'autre jour, au siège du gouvernorat de l'Ariana autour du thème des inondations, cet adversaire si féroce dont les dégâts annuels ont été toujours importants et, parfois même, dévastateurs. Il est vrai que le gouvernorat de l'Ariana est considéré comme un terrain propice aux inondations, en raison notamment de la fragilité de ses réseaux d'assainissement, de la perméabilité de ses nombreux oueds et de la poussée presque incontrôlable du phénomène des constructions anarchiques. Parer au plus pressé Vu donc la sensibilité de ce thème, le gouverneur de la région, M. Bahaeddine Akkari, a tenu à rassembler autour de lui toutes les parties concernées (Protection civile, municipalités et directions régionales de l'équipement, de la santé, de l'Onas, de l'Agriculture, de l'environnement des affaires sociales). Au cours de cette réunion, le président du comité régional de prévention contre les inondations ainsi que son coordinateur représentant la Protection civile ont dressé un état des lieux à la lumière des visites d'inspection qu'ils ont effectuées dans les principales zones bleues connues traditionnellement pour être les plus menacées par les inondations. Un constat positif s'en dégage : l'achèvement réussi de la première étape du plan préventif, à savoir l'assainissement des oueds et des cours d'eau et l'épuration des barrages pour leur permettre d'absorber les quantités de pluie attendues. Or il n'est pas autorisé de céder, pour autant, au triomphalisme, car on a encore du pain sur la planche, sous la forme de la persistance de zones d'ombre qui, fatalement, résistent aux épreuves du temps, citons-en les plus criardes : 1 – Le casse-tête du phénomène des constructions anarchiques qui continuent, bon gré mal gré, de sévir en toute impunité au point de toucher... les bords des oueds et d'exposer leurs habitants aux menaces des intempéries. 2 – Aucune solution n'a été trouvée aux graves problèmes des réseaux d'assainissement des eaux usées et des eaux de pluie, qui perdurent dans plusieurs zones facilement inondables, particulièrement à la cité Ennozha (Ariana-Ville), à Borj Turki (Ariana Supérieure) à la cité Ghazala (délégation de Raoued), à La Soukra, sans oublier la RN 8. Autant de zones où l'on compte toujours des dégâts considérables causés par les inondations. D'où la nécessité (autant dire l'urgence) d'axer la stratégie préventive sur ces zones. Avant qu'il ne soit trop tard...