Le projet d'amélioration de la qualité de l'eau traitée concerne 30 stations d'épuration réparties à travers 17 gouvernorats Le gouvernement a signé un accord de garantie avec la Banque africaine de développement qui participe au financement par un crédit de l'ordre de 32.450.000 euros (soit près de 65 millions de dinars tunisiens) accordé à l'Office national de l'assainissement L'utilisation de l'eau épurée qui nécessite d'importants fonds pour le traitement est assez timide, dans la mesure où une infime partie est consacrée à l'irrigation des espaces verts, des terrains de golf et d'autres activités. Le reste des quantités est déversé en milieu réceptif naturel. La situation devrait changer à l'avenir en incitant les unités industrielles et touristiques notamment à utiliser l'eau usée épurée pour économiser les ressources hydriques conventiontionnelles et les utiliser à d'autres fins. D'ailleurs, un important projet sera concrétisé en vue d'améliorer la qualité de l'eau traitée dans 30 stations d'épuration réparties à travers 17 gouvernorats, à savoir L'Ariana, Béja, Ben Arous, Bizerte, Gabès, Tunis, Jendouba, Kairouan, Kébili, Le Kef, Médenine, Monastir, Nabeul, Sfax, Sliana, Sousse et Tataouine. Le gouvernement tunisien a déjà signé l'accord de garantie le 29 février 2012 avec la Banque africaine de développement (BAD) qui participe au financement du projet d'amélioration de la qualité des eaux traitées par un crédit de l'ordre de 32.450.000 euros (soit près de 65 millions de dinars tunisiens) accordé à l'Office national de l'assainissement (Onas). Le remboursement du crédit se fera sur une période de 20 ans dont 5 ans de période de grâce. Le coût total du projet est de 37 millions d'euros, soit l'équivalent de près de 74 millions de dinars tunisiens sans compter les impôts. La participation de la Banque correspond donc à un taux de 88% du coût total du projet. Une partie réservée au traitement de la boue Le projet qui sera réalisé sur la période s'étalant de 2012 à 2016 vise à fournir une meilleure qualité d'eau traitée selon les normes en vigueur, ce qui permettra d'irriguer 5.000 hectares de périmètres agricoles tout en préservant des conditions environnementales adéquates au profit de 3.9 millions d'habitants. Parmi les composantes dudit projet, la réhabilitation des structures de traitement des eaux dans les stations d'épuration concernées en plus des réseaux de drainage des eaux usées qui en dépendent. Le crédit va permettre d'acquérir du matériel d'exploitation dont une partie est réservée au traitement de la boue. Des systèmes de contrôle et de suivi à distance seront également installés pour maîtriser les opérations de traitement dans des conditions normales et éviter tout dysfonctionnement. Dans la foulée, les capacités de l'Office en termes d'études, de suivi des travaux et d'exploitation feront l'objet d'un renforcement. D'après l'accord de garantie pour le prêt en question, le ministre de l'Investissement et de la Coopération internationale ou toute personne qu'il désignera par écrit sera le représentant autorisé du garant. Pour ce qui est des intérêts et jusqu'à l'application du taux de base fixe, les montants décaissés du prêt et non encore remboursés seront assortis d'un taux d'intérêt égal — pour chaque période d'intérêt — au taux de base flottant ou au taux qui s'y substituerait pour les dépôts à six mois en euros, majoré de la marge de prêt et de la marge sur coût d'emprunt de la banque. Ce projet va donc permettre d'élargir l'utilisation de l'eau épurée pour ne pas se limiter à l'irrigation des espaces verts. Des parcelles agricoles ont besoin durant certaines périodes de l'année de quantités importantes d'eau qui ne sont pas toujours disponibles et dont le prix n'est pas toujours à la portée de l'agriculteur. Grâce à ces nouvelles ressources, il sera possible de mettre à la disposition des agriculteurs dans différents gouvernorats des quantités d'eau d'une qualité acceptable, et ce, pour irriguer certaines cultures.