L'Espérance est décidée à mettre fin au contentieux qui l'oppose au TP Mazembe. A son avantage évidemment! L'Afrique est terre de sorciers. Mais on ne sait pas trop si les gris-gris et les tours de magie fonctionnent en terre ennemie. TP Mazembe veut en tout cas y croire à fond, alors que l'Espérance n'a qu'une seule obsession : exorciser les vieux démons et prouver qu'on peut si on veut et que le football n'obéit à aucune pratique occulte, à aucune formule venue d'ailleurs... Ceci pour dire qu'entre l'Espérance et le TP Mazembe, le contentieux est uniquement sportif, footballistique et qu'il se résoudra sur le terrain. Le meilleur gagnera et les deux équipes ont toutes les raisons de penser qu'elles sont les meilleures et que la pelouse verte finira par leur donner raison. Le TP Mazembe n'en doute pas un seul instant, même s'il a été contraint au nul à Lubumbashi alors que l'Espérance croit dur comme fer que le temps est venu de reléguer cet adversaire un peu trop envahissant aux oubliettes de la Champions League. En attendant d'ultérieures rencontres et d'autres batailles. Qui aura raison de l'autre aujourd'hui, sachant que la première marche a été tactique et que la seconde promet de l'être également entre deux adversaires qui se connaissent parfaitement bien, mais risquent, encore une fois, de se surprendre. Comme à l'aller où l'Espérance a présenté un visage un peu insolite, qui ne l'a pas particulièrement embellie mais qui a été drôlement efficace. Avec à l'arrivée un nul guère séducteur mais terriblement réaliste. Comme quoi le football n'est pas toujours charme et beauté mais surtout réalisme et résultat final. A propos de résultat final, le résultat du retour est ouvert à tous les pronostics, à toutes les folies, même si les deux coachs prôneront la sagesse. L'Espérance? On annonce Ragued, Mouelhi et Traoui à l'entrejeu. Tout un programme. Maâloul cherchera tout d'abord à ne pas se faire surprendre. Msakni et N'djeng s'occuperont du reste. Blaïli peut-être qu'on annonce partant au départ. Mais on sait en vieux routards du foot qu'un entraîneur ne dévoile pas toutes ses cartes, même pas aux journalistes amis, habitués à être dans la confidence. Blaïli? Peut-être bien, mais Afful et Bouazzi sont également dans les starting-blocks, pas Mhirsi qui fait connaissance avec les dures réalités de l'équipe seniors d'une grosse cylindrée locale et continentale. Mais que d'interrogations pour ce sommet qui promet bien des émotions, des retournements, bien des surprises... Pour l'Espérance, c'est une question d'honneur : prouver (une fois pour toutes) qu'un certain 0-5 n'est qu'un lointain souvenir, relégué définitivement aux oubliettes. Le Tout-Puissant Mazembe est sûr de son jeu, de son talent et parfois même de sa folie. Justement, compte tenu du profil des deux équipes, ce match est un peu une bouteille à l'eau avec une Espérance qui jouera la prudence active avec deux latéraux-volants, des pivots dont on espère qu'ils seront dans les bons coups offensifs et enfin une attaque capable, en cas de soutien, de faire de grands dégâts dans la défense adverse. Pour sa part, le TP Mazembe devrait jouer son jeu, à moins que l'Espérance ne le contraigne à une autre stratégie. Au risque d'être prévisibles, ça se jouera aux détails, des petits aux grands. Deux prévenus en valent un. Le match peut commencer! Un mauvais rocès Que le TPMazembé ait un consensus sportif avec l'Espérance cela se comprend. Mais que ce club fasse un procès aux clubs et à l'arbitrage, cela est inadmissible d'autant que les Congolais ne peuvent pas se targuer d'être blancs comme neige dans le domaine. TPMazembé-Espérance se jouera sur le terrain. Que le meilleur gagne. Espérons que ce sera l'Espérance. Tout le reste n'a rien à voir avec le football. S.A.