La commission administrative élargie de la Confédération générale tunisienne du travail (Cgtt) se réunira demain, 8 décembre, pour examiner son éventuelle participation à la grève générale décidée par l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), le 13 décembre prochain. Contacté par la TAP, le secrétaire général de la Cgtt, Habib Guiza, a déclaré : «Même si l'Ugtt n'a jamais reconnu le pluralisme syndical et n'a pas coordonné avec la confédération au sujet de la grève générale, nous n'avons aucune intention de mettre en échec ce mouvement décidé en réaction aux actes de violence survenus mardi à la Place Mohamed Ali, ciblant l'organisation syndicale et des membres de son bureau exécutif, qui s'apprêtaient à célébrer le 60e anniversaire du martyre du leader syndicaliste Farhat Hached». «Le choix de participer ou non à la grève doit être fait d'un commun accord entre tous les membres de la confédération», a-t-il toutefois précisé. Guiza a, par ailleurs, tenu à affirmer que la Cgtt condamne vivement les agressions portant atteinte à la liberté syndicale et ses symboles et réitère son attachement au droit syndical qui doit être inconditionnel. La Cgtt appelle, dans un communiqué publié hier, à l'unification de l'action syndicale démocratique et plurielle «pour laquelle des militants comme Mohamed Ali Hammi, Belgacem Gnaoui et Farhat Hached avaient consenti des sacrifices considérables». L'organisation appelle, en outre, les autorités publiques à garantir l'exercice du droit syndical et la protection des syndicalistes et des travailleurs contre toute forme de violence. La Cgtt compte près de 50.000 adhérents, selon son secrétaire général.