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Une dépense à ne pas éliminer
Assurances agricoles : réalité et perspectives
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 05 - 2010

«Notre stratégie en matière d'assurance agricole n'est pas agressive. Notre objectif est juste de préserver notre part du marché qui s'élève actuellement à 10%», nous indique M. Tarek Bouakez, responsable à la Comar. Pour ladite compagnie , la branche en question est loin de représenter une priorité ou un axe majeur de sa stratégie. Pourtant, les activités agricoles connaissent un développement et une diversification qui obligent à innover en matière d'assurance. Branche peu rentable? Rude concurrence de la part d'autres compagnies spécialisées? Ou simple méfiance vis-à-vis de ce secteur qui reste tributaire des aléas climatiques et d'autres risques qui influent sur son rendement et augmentent son taux de sinistralité? La question s'impose.
Les problèmes à soulever
«La probabilité du risque est quasi nulle pour les tunisiens», affirme notre vis-à-vis. Réalité ou simple constat ? Ce manque certain d'une culture de prévoyance chez les agriculteurs, notamment les petits exploitants, pose problème. Il faut donc ancrer une culture volontaire d'assurance basée sur une conviction des agriculteurs de l'importance d'assurer leur patrimoine, souligne M.Bouakez, ajoutant qu'obliger ces derniers à le faire ne résout pas le problème. «Il faut convaincre et non pas obliger», affirme-t-il. Rappelons dans ce cadre que l'assurance incendie des bâtiments, du matériel agricole et des récoltes, ainsi que l'assurance grêle sont obligatoires pour tout agriculteur désireux d'obtenir un prêt. Selon lui, le rôle des pouvoirs publics demeure essentiel pour convaincre et sensibiliser les agriculteurs, et ce, en privilégiant le débat au niveau des syndicats et des associations concernées.
Autre problème non moins important soulevé, celui du morcellement des terres agricoles qui représente non seulement un handicap au développement du secteur, mais crée aussi «un défaut de richesses concentrées chez les agriculteurs. Ce qui les pousse à ne pas s'assurer». En outre, ces derniers font face à l'augmentation de plusieurs autres dépenses notamment le carburant et les coûts de production qui fait que «l'assurance est une dépense à éliminer». Partant, la couverture d'assurance dans le secteur agricole en Tunisie est en- deçà du niveau requis. En outre, notre interlocuteur relève que le monde rural n'a pas suffisamment accès à l'information à même de le sensibiliser à son l'importance.
Pourtant, l'assurance agricole joue un rôle primordial dans le processus de développement de la production agricole. Cette dernière bénéficie, rappelons-le, d'un intérêt particulier de la part des pouvoirs publics. Les assureurs ont aussi un rôle à jouer. «Nous essayons de fructifier les primes à travers la promotion du rendement en encourageant notamment la mécanisation, le recours aux ingénieurs, l'utilisation de semences améliorées et des engrais chimiques, des serres et des OGM», explique le responsable ajoutant que ces facteurs sont susceptibles d'améliorer la production et donc de booster l'assurance agricole.
Entre objectifs et perspectives
Notons que la Comar a réalisé en 2008, selon le rapport de la Ftusa (Fédération tunisienne des sociétés d'assurances), un chiffre d'affaires en assurance grêle et mortalité de bétail de l'ordre de 700.714 DT. Comme déjà souligné, l'objectif de la Comar consiste à préserver sa part du marché et réaliser une croissance annuelle de 10%. Les moyens sont déployés via un réseau s'étendant sur tout le pays. C'est ce réseau qui rapporte les affaires, qui fait du porte à porte, qui va voir les clients agriculteurs au niveau des banques et qui assure les souscriptions. Tout dépend dès lors des agents généraux dont la force de persuasion constitue un atout majeur. Selon M.Bouakez, la compagnie a même fait appel à un certain moment à des spécialistes en agroalimentaire et à des vétérinaires pour «faciliter la tâche» et sensibiliser d'éventuels assurés.
«Cette opération a donné ses fruits au début, mais a fini par coûter cher. Il nous a paru donc inutile d'investir dans ce domaine», souligne-t-il, ajoutant qu'au niveau de l'assurance mortalité des animaux d'élevage, à titre d'exemple, l'expérience n'a pas été positive. La Comar n'a, dorénavant, que de grands clients se présentant sous forme de sociétés de mise en valeur et de développement agricole. Finis les petits bétails ! M.Bouakez pense, par ailleurs, que l'avenir de l'assurance agricole peut s'avérer plus reluisant. Outre les incitations et autres encouragements attendus en vue de promouvoir cette branche, est attendue la libéralisation des services grâce à laquelle «l'assurance peut tirer son épingle du jeu», indique-t-il. Et pour cause, le privé a toujours peur de voir son patrimoine exposé à un risque, voire touché. De même, avec la libéralisation, les personnes privées, particuliers ou sociétés, peuvent augmenter leur rendement, engranger plus de bénéfices et réaliser des chiffres d'affaires plus importants. Du coup, le coût de l'assurance agricole devient supportable. D'après lui, cette libéralisation permettra de développer cette branche d'assurance et aura un effet d'entraînement sur d'autres secteurs.


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