800 jihadistes étrangers se seraient infiltrés sur notre sol Tout le monde a constaté de visu, ces jours-ci, l'intensification, d'une ampleur sans précédent (ou presque), des rafles lancées par les différentes unités des forces de sécurité intérieure devenues brusquement omniprésentes un peu partout dans le pays. Contrôles d'identité, fouilles des voitures, interrogatoires sur place, le tout suivi généralement d'arrestations et de saisies. Qu'il pleuve ou qu'il vente ! De l'avis d'un vieux cadre de la sécurité, «c'est du jamais vu depuis le démantèlement du régime policier de Ben Ali». Mais comme il n'y a pas de fumée sans feu, il s'est avéré, affirment des sources sécuritaires bien informées, que cette «opération coup de poing» a été ordonnée par le ministère de l'Intérieur, pour faire d'une pierre deux coups, à savoir: — Primo: l'imposition de l'effet dissuasif face à la recrudescence de la criminalité (violences, braquages, drogue, etc.) qui a dépassé, depuis la révolution, les lignes rouges et dont il faut absolument contrecarrer la poussée. — Secundo: le lancement de signaux clairs à la nébuleuse intégriste, et plus particulièrement aux caïds d'Al Qaïda au Maghreb islamique, désormais de plus en plus menaçants et... présents en Tunisie. C'est d'autant plus vrai que les jihadistes imprégnés des idéaux obscurantistes de Oussama Ben Laden, en dépit des échecs cuisants qu'ils ont essuyés jusqu'à présent, continuent à «tramer» dans nos murs, dans la clandestinité bien sûr, mais pas au su des services de sécurité et de renseignements qui ont désormais à composer son seulement avec les salafistes jihadistes «made in Tunisia» qui restent capables de toutes les surprises désagréables et fâcheuses, mais aussi avec les combatants d'Al Qaïda venus d'Algérie et de Libye, et qui se seraient infiltrés en Tunisie en nombre indéterminé (on parle de quelque 800 jihadistes qui auraient trouvé refuge sur notre territoire après avoir été pourchassés par les services de sécurité voisins). Cependant, il n'y a pas lieu de s'inquiéter outre mesure, d'autant plus que les différentes unités des forces de sécurité intérieure, sous la houlette du ministre de l'Intérieur, qui suit en personne et en «live» le déroulement du plan préventif mis en place récemment, sont toujours sur le qui-vive. Ce qui est encore plus réconfortant et prometteur, c'est qu'elles ne lésinent pas en ce moment sur les moyens pour espérer identifier ces «étrangers indésirables» et faire main basse sur leurs refuges, par recoupements et descentes interposés. Tout cela pour dire que les tout prochains jours pourraient apporter de bonnes nouvelles dans la guerre désormais sans merci menée par l'Etat contre les visées expansionnistes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique. Nous y reviendrons.