Les pensionnaires de la Ligue 2 professionnelle n'auront d'autres choix que de ronger leur frein en ce moment. Et pour cause ! La trêve hivernale est forcément malvenue pour une majorité de clubs qui commençaient à peine à atteindre leur rythme de croisière en dépit de problèmes d'ordre conjoncturel et structurel pour la plupart. A l'image de tous les clubs de la Ligue 2, il est difficile de maintenir des joueurs sous pression sans compétition officielle soutenue. Monter en puissance, soigner son endurance, s'inscrire dans une logique de compétition, corriger ce qui doit l'être pour progresser et trouver son rythme au fur et à mesure que la compétition avance, les footballeurs de L2 peinent à s'exprimer pleinement (ces derniers temps) en l'absence de rythme soutenu de la compétition. D'ailleurs, les premiers à s'en plaindre sont les entraîneurs, condamnés à s'attaquer à une nouvelle préparation. Comme s'ils repartaient de zéro. Perte de rythme et de repère Certes, dans des championnats relevés et même aux quatre coins du monde, les footballeurs pros bénéficient de deux mois de répit. Mais les calendriers sont respectés à la lettre et les clubs peuvent planifier, programmer et ne rien laisser au hasard. La saison dernière (exceptionnelle à plus d'un titre), les arrêts répétés du championnat de L2 répondaient à une logique sécuritaire indépendamment de tout autre aléa. Or, cette saison, la succession des matches en ligue 2 a fait que les clubs ont vite fait de retrouver leur rythme et de maintenir la cadence. C'est dire que le coup d'arrêt actuel est forcément malvenu, pour ne pas dire pénalisant à plus d'un titre. Qu'est-ce qui empêche le déroulement d'une compétition dont les acteurs n'entravent en rien le parcours de l'équipe nationale et l'échéance continentale à venir ? Quel club serait pénalisé dans ce cas d'espèce ? Aucun ! Alors quels besoins peuvent justifier cette longue trêve d'autant que l'on a disputé jusque-là tout juste neuf petites journées? L'arrêt du championnat de D2, cette année, sera donc une arme à double tranchant. Cette coupure peut permettre de bien préparer la suite du parcours comme elle peut aussi casser le rythme des clubs. A notre avis, cette dernière option est la plus plausible. Généralement, les clubs profitent de cette période (marché d'appoint) pour réajuster leurs effectifs tout en gardant un minimum d'équilibre. Messieurs de la FTF, révisez vote copie et redonnez cohérence et rythme à la compétition ! Cela relève de vos prérogatives, les clubs divisionnaires allant à l'agonie en l'absence de sources de revenus.