Les habitants de la localité de Ghlissia (délégation de Kébili-Sud) ont organisé, hier matin, un sit-in à l'intérieur du siège du gouvernorat de Kébili pour réclamer la libération des détenus arrêtés après les actes de violence qui ont eu lieu, lundi, dans la localité et pour que soient traduits en justice les responsables des dégâts matériels et des pertes humaines. Les protestataires ont déclaré au correspondant de l'Agence TAP que ce mouvement vient «exprimer l'état de colère des habitants, suite aux dégâts qui ont affecté leurs biens», dont l'incendie de cinq maisons. Les actes de violence ont fait un mort, tué par un fusil de chasse et 32 blessés. Ils ont appelé les autorités régionales à accélérer la libération de six jeunes de la localité, détenus sur fond des ces incidents et à traduire en justice les criminels. M. Habib Jeridi, gouverneur de la région, s'est entretenu avec une délégation représentant les habitants de la localité de Ghlissia pour examiner les réclamations des habitants et, partant, oeuvrer à contenir les retombées néfastes de ces évènements douloureux. Le gouverneur a regretté ces incidents qui ont provoqué la mort d'une personne et occasionné d'énormes dégâts, se déclarant étonné de voir l'une des parties impliquées dans ces incidents recourir aux fusils. Les auteurs des violences doivent rendre compte de leurs actes, a-t-il dit. Le gouverneur a exhorté les sages de la région à intervenir pour calmer les esprits et à ne plus tomber dans la spirale de la violence et la contre-violence, et à favoriser la coexistence pacifique entre les habitants de la localité. Un litige foncier oppose les habitants de Ghlissia et de «Klouwamin 2». Jeudi dernier, des affrontements ont eu lieu quand un groupe de jeunes a déraciné des arbres décoratifs plantés par les habitants de Ghlissia sur les deux bords de la route auxiliaire reliant la localité à la route principale, entre Kébili et Blidet, prétendant que ces terres appartiennent aux habitants de «Klouwamin 2». Les heurts avaient repris lundi entre les habitants des deux localités. Des actes de violence avaient alors éclaté. Un groupe d'individus avaient utilisé des fusils de chasse et incendié des maisons et des terres agricoles dans le village de Ghlissia.