souligne Abdelfattah Mourou Le vice-président du Mouvement Ennahdha Abdelfattah Mourou a affirmé, hier, qu'il n'a pas été informé d'une éventuelle décision de l'écarter du parti en raison de ses déclarations critiques à l'égard de ses dirigeants, reconnaissant, toutefois, avoir reçu des reproches à ce propos. «Je n'ai pas été informé, ni officiellement ni officieusement, d'une éventuelle décision de m'écarter d'Ennahdha», a-t-il indiqué dans une déclaration à l'agence TAP. Mourou a, en outre, dit maintenir ses déclarations, estimant qu'il s'agit de «vérités qui n'excluent pas l'erreur». «Si le parti décide de m'écarter, il n'y aura plus de devoir de réserve», a-t-il en revanche prévenu, considérant par ailleurs que «l'étau se resserre chaque jour autour d'Ennahdha». Abdelfattah Mourou, qui fut l'un des fondateurs du Mouvement de la tendance islamique (Al-Ittijah Al-Islami) au début des années 1980, devenu plus tard le Mouvement Ennahdha, a récemment déclaré à des médias tunisiens et étrangers que le président du parti, Rached Ghannouchi, n'a pas prouvé sa compétence à diriger la phase de transition en Tunisie. Néjib Gharbi dément l'exclusion de Me Mourou De son côté, le chargé de l'information au mouvement Ennahdha, Mohamed Néjib Gharbi, a démenti, hier, l'information selon laquelle la direction du parti aurait décidé d'exclure le vice-président du parti Abdelfattah Mourou. «M. Mourou est l'un des fondateurs du Mouvement Ennahdha et tient une grande place dans le parti», a lancé Mohamed Néjib Gharbi, soulignant que le vice-président est «libre de ses opinions, à condition qu'il précise quand il s'exprime à titre personnel et quand il le fait en tant que dirigeant du parti». «Le Mouvement Ennahdha compte diverses opinions», a-t-il encore avancé dans une déclaration à l'agence TAP, rappelant des déclarations passées de Abdelfattah Mourou qui, «même si elles étaient osées, ont respecté les institutions». Des informations ont circulé récemment sur les réseaux sociaux faisant état de l'exclusion de Abdelfattah Mourou du parti Ennahdha suite à ses déclarations à la presse nationale et étrangère, dans lesquelles il a critiqué les dirigeants du mouvement.