Le chauffe-eau solaire est en mesure de réduire jusqu'à 70% de la consommation d'énergie nécessaire pour le chauffage de l'eau sanitaire Les lampes à basse consommation permettent une économie d'énergie de 80% de l'éclairage alors que l'isolation thermique des bâtiments ramène le taux de consommation de la climatisation à 30% L'utilisation des énergies fossiles n'a cessé de s'accroître en Tunisie au cours des dernières années malgré des ressources en hydrocarbures très limitées. Le recours à l'importation demeure, encore et pendant plusieurs années, nécessaire pour satisfaire les besoins de plusieurs activités économiques et domestiques en énergie. L'industrie et le transport sont parmi les activités les plus énergivores. La consommation domestique de l'énergie électrique, notamment, a évolué, compte tenu de l'amélioration des conditions de vie de certaines catégories de la population qui exigent plus de confort et de bien-être. D'ailleurs, les réseaux électriques et de gaz naturel ont connu une extension pour être introduits dans la plupart des régions et villes. Cependant, une utilisation irrationnelle de l'énergie cause des pertes et engendre une augmentation du coût. De simples réflexes pourraient réduire ce coût tout en préservant le même confort au logement ou au lieu de travail. Ainsi, le chauffe-eau solaire, à titre d'exemple, est en mesure de réduire jusqu'à 70% la consommation d'énergie nécessaire pour le chauffage de l'eau sanitaire. Un programme qui a démarré depuis des années a permis à plusieurs citoyens d'acquérir le matériel nécessaire auprès des entreprises installées et de le payer avec des facilités dans le cadre de la facture de la Société tunisienne de l'électricité et du gaz. Diminution de la production nationale Un bon choix du chauffe-eau solaire —sur conseils d'un technicien— permet de tirer le meilleur profit de l'équipement qui a besoin d'une maintenance régulière. Un chauffe-eau solaire bien entretenu est capable d'économiser annuellement l'équivalent de 12 bouteilles de GPL qui, malgré la compensation, reviennent cher. Désormais, les équipements électroménagers —réfrigérateurs, climatiseurs, lampes...— disposent d'étiquettes indiquant le niveau de consommation d'énergie pour offrir aux acheteurs la possibilité de choisir le matériel le plus adapté. Pour acheter un climatiseur, il vaut mieux consulter un spécialiste —qui est parfois disponible chez le revendeur—, et ce, pour profiter de ses conseils au sujet de la puissance de l'appareil lequel doit être adapté à la surface de la maison à climatiser. Le réglage climatiseur doit être positionné de préférence à 26° pour éviter la surconsommation énergétique. Le chauffage électrique ou à gaz —qui a besoin aussi d'un entretien— doit être réglé à une température acceptable en veillant à fermer les issues ou brèches pour maintenir une température agréable. Toutefois, le logement doit âtre aéré pendant la journée. Les consommateurs sont appelés à s'informer sur les ressources énergétiques disponibles et le volume d'utilisation pour être au fait du déficit permanent —et qui s'agrandit— de la balance énergétique, vu la diminution de la production nationale et l'augmentation de la consommation. D'où la nécessité d'adopter un comportement réfléchi et rationnel lors de l'utilisation des différents équipements. A lui seul, le réfrigérateur représente 40% de la facture d'électricité d'un ménage. Ce taux peut augmenter si ce matériel est proche d'une source de chaleur ou si la porte est fréquemment ouverte. Un surplus de glace peut engendrer une utilisation supplémentaire d'électricité. Le joint d'étanchéité est à changer en cas de besoin. La cuisson selon les règles de l'art correspond aussi à une économie d'énergie qui peut atteindre les 30%. Encore faut-il couvrir les ustensiles sur le feu, utiliser une cocotte-minute, fermer la porte du four lors de la cuisson. La machine à laver est classée aussi parmi les équipements énergivores surtout si la température de l'eau de lavage est augmentée de façon abusive. Dans certaines machines, une fonction «éco» est disponible. Il vaut mieux l'utiliser le plus souvent possible pour éviter le gaspillage d'énergie sans diminuer les performances de la machine. Plusieurs familles laissent des appareils électriques —comme le téléviseur et l'ordinateur— en veille pendant toute la journée, ce qui empêche le compteur électrique de marquer une pause. D'où la nécessité d'arrêter ces équipements en cas de non-utilisation pendant une longue période pour espérer économiser jusqu'à 20% de l'énergie dans la facture. Economiser 80% d'énergie de l'éclairage est également possible avec l'utilisation de lampes à basse consommation disponibles en grandes quantités sur le marché. Elles consomment cinq fois moins d'énergie et durent huit fois plus que les lampes normales. Quant à l'isolation thermique dans les bâtiments, elle offre la possibilité d'économiser jusqu'à 30% de l'énergie. Des travaux simples peuvent être effectués par des techniciens pour réaliser cette isolation dans les anciens appartements ou maisons. La conduite calme et l'entretien permanent du véhicule permettent aussi de faire des économies de carburant. Plusieurs stations sont disponibles pour effectuer les différentes opérations de vérification du moteur, des filtres et des autres composantes susceptibles de surconsommation de carburant, et ce, pour détecter les défectuosités et effectuer les réparations qui s'imposent si nécessaire. L'Agence nationale pour la maîtrise de l'énergie, (Anme) créée en 1985, a mené plusieurs campagnes de sensibilisation au niveau des consommateurs pour les inciter à adopter les meilleures pratiques. Cet établissement public à caractère non administratif, placé sous la tutelle du ministère de l'Industrie et de la Technologie, a été chargé aussi de réaliser un certain nombre de projets au niveau du tissu industriel dans le cadre de l'efficacité énergétique et l'utilisation des énergies renouvelables. L'agence a réussi à s'acquitter de sa mission en mettant en œuvre la politique de l'Etat dans le domaine de la maîtrise de l'énergie. Des études ont été élaborées à cet effet pour la promotion de l'efficacité énergétique, des énergies renouvelables et de l'énergie de substitution.