La Ière session du festival Aly-Ben Salem d'arts plastiques, organisée par l'association Ibn-Rochd pour la pensée et la création, a démarré, jeudi dernier, par l'organisation d'un colloque portant sur la vie du défunt, avec la participation d'artistes, de critiques, d'universitaires et de mordus d'arts plastiques. A cette occasion, Fateh Ben Ameur, critique et enseignant d'arts plastiques à Sfax, a donné, au cours de son intervention, un aperçu sur la vie du défunt et son parcours artistique. En effet, Aly Ben Salem est né à Kalaâ-Kébira, où son père enseignait, en 1910. Après avoir suivi des études primaires dans sa ville natale, il part à Tunis pour poursuivre ses études secondaires au lycée Carnot. Il a obtenu le diplôme d'arts plastiques de l'Ecole des beaux-arts de Tunis en 1931. Après ses premières expositions à Tunis, il s'est rendu en France puis en Suède (dès 1936), où il a imposé son talent et son nom dans le monde des arts plastiques. Dans les années 1980, il est revenu définitivement en Tunisie pour résider à Hammamet et a été honoré dans l'une des sessions du festival international Ezzitouna à Kalaâ-Kébira. Il est décédé le 20 février 2001. Les œuvres de Aly Ben Salem, originales et très esthétiques, s'inspirent surtout de la nature (chevaux, gazelles, fleurs...) et de la beauté féminine. L'idée d'organiser le 1er festival Aly-Ben Salem d'arts plastiques à Kalaâ-Kébira, comme nous l'a confié Taoufik Boughdir, président de l'association Ibn-Rochd pour la pensée et la création, née le 5 mars 2012), a été adoptée, suite à la célébration du centenaire de l'artiste en 2010 par le ministère de la Culture, vu que cet artiste de renommée internationale est né dans cette ville. D'ailleurs, le défunt a exprimé, à maintes reprises, sa fierté d'appartenir à sa ville natale. Plusieurs manifestations ont été programmées pour ce festival. L'on cite notamment l'organisation du 1er colloque national des photographes avec la participation de la chambre régionale des photographes relevant de l'Utica de Sousse (du 21 au 23 mars), de la soirée artistique à la Médinet Ezzahra de Kalaâ-Kébira (21 mars), de la soirée poétique animée par le poète Adam Fethi et des poètes de la ville (22 mars). Ce festival a aussi connu l'organisation d'ateliers d'arts plastiques avec la participation d'étudiants de l'Isbas et d'élèves du secondaire mordus d'arts plastiques (du 22 au 24 mars), d'une compétition portant sur la photo numérique, avec la participation de photographes. Elle a été soldée par des prix récompensant les meilleures photos sur les sites patrimoniaux de la ville. La pièce théâtrale El Hay Yraouah, produite par l'association théâtrale «Essanabol» de Sousse, figurait également au programme. La clôture du festival a enregistré l'organisation d'un gala musical animé par la troupe «Awtar» et d'une réception en l'honneur des participants aux ateliers et à la compétition se rapportant à la photo numérique.