La phase la plus délicate et la plus risquée de la saison pointe à l'horizon Le dernier week-end, la Ligue nationale reportait à une date ultérieure le match barrage pour le maintien en Ligue 2. Cette affiche devrait opposer demain, mercredi 27 mars, les deux clubs ayant terminé la première phase avant-derniers de leurs poules respectives, en l'occurence SAMB-AS Djerba, au stade Chedly-Zouiten, ou sur un terrain neutre. Compte tenu de l'importance d'un tel match-couperet et sans possibilité de sursis, il est impérieux de lui assurer toutes les conditions de réussite. Une décision prise par la Ligue professionnelle, et confirmée vendredi dernier par le comité d'appel relevant de la FTF. Il reste donc au Sporting la possibilité de saisir la dernière juridiction, le comité national d'arbitrage sportif (Cnas). Un retour porteur de périls Par la suite, il y aura également les barrages en Ligue 1, les clubs avant-derniers des deux groupes devant en découdre pour la survie parmi l'élite. En parallèle, le play-off qui verra les deux premiers de chaque poule disputer un mini-championnat pour l'octroi du titre 2012-2013 risque d'être explosif : une lutte sans merci, d'interminables combats excessivement passionnés. Idem pour le play-off de Ligue 2 où six clubs cette fois vont concourir pour deux places au soleil, c'est-à-dire pour l'étage supérieur. A-t-on idée de ce que risquent d'être toutes ces échéances et ces compétitions sanctionnant toute une saison qui n'a été ni facile ni très commode, convenons-en, à tous les niveaux : sécurité et violence dans les stades, financier et de sources de revenus, disciplinaire, de gestion technique d'effectifs peu rassurés sur leurs émoluments...? Mesure-t-on ce qui attend toutes les composantes du foot national dans ces rallonges incandescentes? A-t-on la certitude de pouvoir bénéficier de stades sécurisés et respectant les normes et les critères les plus draconiens d'homologation? D'un service de sécurité répondant aux besoins, notamment en nombre? De staffs arbitraux jouissant au départ de préjugés favorables, qui ne seraient pas récusés par telle ou telle partie et qui feraient oublier les graves déboires des dernières journées du championnat? De désignations réussies qui ne seraient dictées ou inspirées par aucune force occulte? D'une réelle application du huis clos dont ne se plaindraient ni club visiteur ni officiels? De caméras des télévisions qui ne subiraient aucun dommage ou casse en retransmettant ces rencontres?... Bref, une constellation de conditions qui n'avaient presque jamais été réunies ensemble depuis le début de saison. Depuis presque deux décennies, les matches barrage furent bannis du foot tunisien compte tenu de leur caractère de rencontres à très hauts risques. On a ainsi privilégié l'obligation sécuritaire pour les rayer du paysage de notre sport-roi. Leur retour cette année, où pourtant le souci sécuritaire pose les pires craintes, ressemble à un anachronisme de mauvais aloi et s'inscrit dans le droit fil des risques insensés que fait courir le football au pays tout court en cette phase de turbulences et de tourments.