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L'âge de raison?
L'équipe nationale entre passé et présent
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 04 - 2013

Ce n'est pas pareil de donner son avis et de donner des leçons. Voilà qui se tient mieux qu'un semblant d'analyse!...
Il y a des jours comme ça où le football aime se saisir de quelques clichés et leur offrir une mise en application spectaculaire. Le passage de Nabil Maâloul sur Aljazira Sport fait encore couler beaucoup d'encre. Les avis sont partagés. On retient le genre de discours qui se base sur les détails et qui ne laisse aucun recours aux interprétations et aux circonstances atténuantes, et celui qui fait état de la vocation et des prérogatives du sélectionneur. Ici et là, on fait appel à une belle leçon de morale et de réalisme et on se fait toujours le crédit de penser qu'on pourrait avoir quelque chose à dire sur l'actualité. Sur ce qui se conçoit dans le paysage footballistique. Quelque chose de neuf et d'intéressant. Mais dans l'éducation footballistique, les leçons sont toujours accompagnées de jugements contradictoires.
Oserons-nous en effet avouer que le démon sportif ne nous a jamais quittés. Notamment par rapport à tout ce qui s'accomplit en équipe nationale, tout ce qui touche de près ou de loin au sélectionneur. Mais plus que jamais, on aurait aujourd'hui besoin d'un climat de sérénité pour communiquer ses certitudes et pas un refus viscéral qui fait tout le confort des opinions publiques.
A vrai dire, ce qui se passe en sélection alimente les débats d'une façon bien particulière. Le tort du football tunisien réside dans le fait que l'entourage de la sélection n'a pas suffisamment évolué, surtout avec les circonstances et face notamment aux équations de départ, ou les attachements conditionnés, selon les goûts ou les bords. Ici et là on a le sentiment de reprendre un vieux rôle de répertoire dans un combat d'arrière-garde à contre-courant, à reculons et dos au mur. Le métier de sélectionneur, et d'entraîneur d'une façon générale, serait devenu plus dur non pas à cause du travail, mais plutôt à cause de la pression. Ce dernier doit aujourd'hui maîtriser la communication, et la multiplication des retransmissions complique singulièrement sa tâche.
Ce n'est pas pareil de donner son avis et de donner des leçons. Voilà qui se tient mieux qu'un semblant d'analyse essentiellement fondé sur un double procès de personne.
Si loin, si près!...
Parfaitement instruits de leur fonction de fusible, les entraîneurs qui se sont succédé à la tête de l'équipe nationale ne pouvaient décemment bâtir de programme sur des bases solides. Oubliez la rhétorique de la construction. Il s'agissait plutôt de miser sur une conjonction immédiate de facteurs contraignants pour obtenir des résultats et espérer durer un peu. Tout cela en l'absence d'un projet, qu'il soit idéologique ou non, et assez fort pour souder des individualités en un ensemble.
Depuis sa nomination, Nabil Maâloul parle d'un projet impressionnant, charpenté autour d'une réflexion portée par de grandes idées, à la fois classiques et modernes, personnelles et publiques. Il pense qu'il n'y a pas de pareil pour disserter, alterner périodes et formules, obligations et priorités.
Souvent, très souvent, l'entraîneur perce sous la passion et Maâloul a beaucoup vu, beaucoup retenu. Pour parler de projet, il tire ses exemples des références qui ont marqué l'histoire du football, mais aussi de tout qui est de nature à faire progresser la sélection, à lui donner un style, un fond de jeu. En un mot, une personnalité sur le terrain. Il ne se résout pas à parler de la sorte sans se soucier certainement de la nécessité de construire un groupe uni pour une même cause. Un véritable projet.
Faut-il compter seulement sur le sélectionneur pour réussir une équipe, un projet? La théorie de la construction sportive a-t-elle encore un sens quand les techniciens sont devenus une denrée irrémédiablement périssable?
S'en remettre au bon sens ou à la vision du sélectionneur, quelle que soit sa valeur, n'est pas un pari facile, tant le destin d'une sélection devrait être l'affaire de toutes les parties prenantes. Le potentiel devrait être suffisamment optimisé et manifeste, à l'image de l'entente entre tous les joueurs et qui devrait se traduire par une comptabilité assez parlante. La vie, le parcours d'une sélection sont soumis à la dictature du court terme. Tout est remis en question à chaque match, à chaque épreuve. L'on sait que les résultats ont tendance à tout effacer, même les choix les plus discutables, même les choix les plus incompréhensibles.
Un sélectionneur ne doit pas être un patron qui fait de la représentation. Il a des rapports libres, durs, parfois passionnels. La sélection est un milieu très hiérarchisé et conservateur dans le fonctionnement. La question peut paraître abrupte, audacieuse, presque insultante: la sélection dans sa nouvelle version a-t-elle de l'avenir? Nous pensons qu'elle est plus mûre et qu'elle a les qualités pour jouer les premiers rôles. Mais on ne sait pas si elle aura vraiment le mental pour le faire. Quelles que soient les périodes, on a toujours vu de bonnes comme de mauvaises sélections. Sauf que, cette fois, elle devrait évoluer avec moins de calcul et l'esprit du jeu devrait être davantage respecté. On voit parfois des choses étonnantes et quand les chiffres nous indiquent que dans le passé ceux qui touchaient le plus souvent la balle étaient les défenseurs, il y a lieu de s'interroger. Encore et toujours...


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