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La ville de plus en plus polluée
Kairouan
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 04 - 2013

Kairouan est aujourd'hui de plus en plus sale et polluée, ce qui nuit considérablement à sa réputation de capitale aghlabide éternelle.
Les grèves périodiques des éboueurs, le manque de matériels et de moyens financiers sont peut-être les causes de l'accumulation des déchets de toutes sortes dans la plupart des quartiers, dans les circuits touristiques et aux alentours des établissements éducatifs et hospitaliers.
En outre, les espaces verts sont quotidiennement dévastés par des meutes de chèvres et de vaches qui envahissent, sans aucune résistance, les artères de Kairouan, ravageant sur leur passage conteneurs d'ordures, arbustes et verdure.
Les odeurs nauséabondes et fétides des décharges anarchiques qui empestent l'air causent des désagréments, surtout aux personnes âgées et aux enfants. C'est une vraie menace sanitaire qui invite à une action très énergique et urgente, car il s'agit d'assurer le minimum requis de confort aux citoyens et aux visiteurs, et surtout, prévenir ce qui pourrait se muer en catastrophe si des maladies contagieuses venaient à se déclencher, avec l'approche de la période estivale et ses grosses chaleurs
Outre ces spectacles désolants de détritus accrochés au paysage, les citoyens doivent supporter les nombreux tags juvéniles et immoraux qui enlaidissent les façades des maisons, des lycées et des édifices publics.
Et pour clore le tout, l'explosion du nombre des mendiants dans tous les coins névralgiques de la ville, et leur exploitation par des réseaux qui profitent de leur côté vulnérable et les poussent à s'adonner à des attitudes avilissantes.
Des produits alimentaires fragiles exposés au soleil
Certains marchands ambulants n'hésitent pas à exposer dans des étalages anarchiques sur les trottoirs et même sur la chaussée en plein soleil différents produits alimentaires fragiles, tels qu'œufs, boîtes de fromage, de tomate et de thon, bouteilles de jus, pâtisseries, feuilles de brik, lait caillé et eau minérale.
Cela, sans oublier que les transporteurs ne disposent pas toujours des conditions de conservation des produits périssables et n'hésitent pas à transporter la viande ovine et bovine sans aucune réfrigération. Ces transporteurs, qui n'ont cure des conditions de conservation et qui mettent en danger la santé des consommateurs, sont appelés à être plus vigilants et à prendre les précautions nécessaires sur le plan hygiénique.
En outre, beaucoup de bouchers exposent la viande en plein soleil toute la journée sans aucun scrupule pour la sécurité alimentaire et la santé des citoyens.
Les services municipaux et d'hygiène devraient être plus vigilants et sanctionner ces commerçants inconscients.


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