Les turbulences du bac sport sont enfin terminées. Les élèves de 4e année secondaire peuvent remettre les pieds sur terre et aborder sérieusement d'autres épreuves qui compteront dans les résultats du bac. Et notamment avec le fameux bonus des 25 %. A partir d'aujourd'hui, mercredi 8 mai et jusqu'au mercredi 15 mai se dérouleront les épreuves du bac blanc. Si l'on s'en tient aux chiffres officiels, c'est plus de 140.000 élèves de 4e secondaire qui y participeront. Ces épreuves se dérouleront dans les mêmes dispositions que celles du bac. En effet, elles sont prévues, exactement, sur le même modèle que celui appliqué au bac (les 8, 9, 10 / 13, 14 et 15 mai). C'est-à-dire une semaine coupée en deux. Durant cette période, les élèves réaliseront leurs devoirs de synthèse sous forme de semaine bloquée dans leurs lycées d'origine. Les sujets porteront sur les thèmes étudiés en cours d'année. Des professeurs peuvent faire porter les devoirs sur des sujets étudiés au cours du troisième trimestre. C'est le cas de la plupart des enseignants. D'autres choisiront, sûrement, des thèmes abordés indistinctement au cours du premier ou du deuxième trimestre. Pour cette dernière catégorie d'enseignants, l'objectif est clair : ils veulent habituer leurs élèves aux situations réelles du bac. Celui-ci, justement, peut porter sur n'importe quel sujet inscrit au programme. Les futurs candidats au bac viennent à peine de subir les épreuves d'éducation physique et de surmonter quelques petits problèmes à cause de leur participation à ces fameuses «dakhla» du bac. Des problèmes, ils en ont eu avec leurs établissements. Mais aussi dans la rue avec les défilés qu'ils ont réalisés. Des manifestations se sont tenues dans de nombreux établissements. Et les directeurs, à leur corps défendant, ont accordé, souvent de mauvaise grâce, l'organisation de ces défilés parfois indécents et ne respectant aucune réglementation. Des drapeaux portant la croix gammée et des saluts nazis ont été enregistrés à cette occasion. Il est vrai que, dans la plupart des cas, les élèves n'ont pas véritablement conscience de la portée de leurs actes. Aussi, mettent-ils n'importe quoi dans le programme de leurs «animations». Les chefs d'établissement n'ont aucun droit de regard sur ce programme. Ils le découvrent au fur et à mesure de son déroulement tout comme les enseignants et les autres cadres administratifs, d'ailleurs. Pourtant, toute cette démonstration tapageuse orchestrée à l'occasion du bac sport aurait pu être réservée à la préparation responsable et sérieuse de l'examen du bac blanc qui est une option réelle en direction de l'examen final.