Le côté technique les différencie; cependant, l'envie les réunit. Ils ne vont rien lâcher Nous y sommes! 14 ans après, nous retrouvons la formule du play-off pour désigner le champion de Tunisie. Et pour départager les 4 «faucons» du football tunisien, CA, EST, CSS et ESS, les quatre plus «grands», les quatre plus «riches», les quatre les plus protégés (à des degrés différents bien sûr!), les quatre les plus populaires, vont se livrer une course effrénée, impitoyable où le moindre faux pas est interdit. A chacun de ces quatre cavaliers des points forts, des points faibles et des ambitions. Ce n'est certainement pas le meilleur championnat qui se présente, mais vous verrez bien que ce quatuor ne lâchera rien à partir de demain. Ce quatuor mettra toute son énergie dans la bataille. Un petit profil du quatuor en course à partir de demain. CSS : l'effet Krol ! 28 points, 8 victoires, 4 nuls, 2 défaites, 20 buts marqués, 9 encaissés, le CSS se présente comme la révélation de la première phase avec un groupe reconstruit et rajeuni. Les Mansar, Khenissi, Sassi, Ben Youssef, Youssoufou, Kasraoui, Maâloul forment une équipe soudée qui joue et qui convainc. On a un CSS sérieux et surtout capable d'aller jouer devant et harceler ses adversaires. Ce cachet d'attaque et cette régularité dans les résultats, Krol y est pour beaucoup. Le Hollandais, un des artisans du football total, a laissé son empreinte là où il est passé. La question qui se pose : les Sfaxiens ont-ils le mental et la solidité pour gérer le stress du titre? Cela a été toujours le point faible du CSS : génération de grands joueurs mais trahis souvent par le trac et la pression du titre. En tout cas, le CSS de Krol peut être, s'il le veut, la carte-surprise du play-off et l'équipe la plus convaincante. ESS : la remontée 25 points, 7 victoires, 4 nuls, 3 défaites, 23 buts marqués, 12 encaissés, l'ESS de Lavagne (qui a succédé à Kebaïer) aborde le play-off sur orbite après son éclatante qualification en coupe de la CAF. D'ailleurs, l'Etoile retrouve du calme autour de la première équipe après de nombreuses tensions internes et guerres fratricides. Ça va mieux pour les équipiers du revenant Mossaâb Sassi. A la base, une réussite en attaque et de bons et rapides joueurs (re)découverts comme Yahia, Jaziri, Lahmar, mais surtout des étrangers en vogue tels que Dramé, Ashante et Okwi. Les Sahéliens compteront également sur Felhi, Mathlouthi et Belakhal, éléments d'expérience. Cette ESS est attendue comme une équipe jeune et enthousiaste qui se cherche depuis des saisons. Celle-ci sera-t-elle la bonne? EST : l'après-Msakni ! 29 points, 9 victoires, 2 nuls, 3 défaites, 27 buts marqués, 12 encaissés, les «Sang et Or» se présentent bien motivés pour défendre leur bien. Et même si l'équipe a bougé après la perte du sacre continental, l'EST est là pour jouer les premiers rôles. Kanzari a perdu Msakni, le créateur de l'équipe, et cela l'a amené à revoir un peu le module de jeu. Avec un Blaïli comme régisseur décalé et Jouini comme attaquant de pointe. L'arrivée de Antar Yahia et Dhaouadi a renforcé la défense de l'équipe, considérée comme le maillon faible. Le premier match va être déterminant pour l'EST qui conserve ses joueurs de milieu et surtout son football porté vers l'attaque. CA : l'effet Benzarti? 29 points, 8 victoires, 5 nuls, 1 défaite, 16 buts marqués et 8 buts encaissés, le CA court toujours derrière le titre de champion depuis 2008. Cette année, les moyens financiers mis par Slim Riahi ont offert à Nabil Kouki une équipe complète et des joueurs compétents. Kouki, qui a bien réussi au début, a complètement craqué au derby tunisois, ce qui a provoqué son départ. L'attaque reste le gros point d'interrogation au CA. Djabou, créateur intenable, n'a pu à lui seul donner le tonus offensif attendu. C'est Benzarti, de retour au Parc A, qui porte l'espoir de présenter une équipe d'attaque et disciplinée. Il comptera néanmoins sur l'application défensive et le capital métier de Dhaouadi, M'benza, Souissi, Gharbi, Jemal ainsi que la jeunesse de Agrebi, Jaziri et Yaâkoubi. L'argent est là, les joueurs sont là, en attendant les résultats.