Le plan de quadrillage du Chaâmbi tire à son ultime étape, à savoir l'assaut final qu'on dit imminent Ça y est, la bataille de Jebel Chaâmbi tire à sa fin qu'on dit imminente. «C'est dans les tout prochains jours, si ce n'est pas dans les heures à venir», nous rapportent des sources sécuritaires proches du dossier, qui imputent leur optimisme à la bonne gestion des opérations de ratissage et à l'importante avancée des recherches effectuées jusqu'à présent. Il est vrai que, depuis ce 29 avril de triste mémoire qui a coïncidé avec le déclenchement des hostilités, nos forces de sécurité intérieure et de l'armée sont à créditer de belles percées matérialisées par la découverte, avant leur bombardement, de nombreuses grottes qui servaient de refuge aux terroristes, sans parler de la coupure de toutes les issues de secours pour ces derniers. Le tout grâce à deux apports des plus précieux, à savoir les renforts en troupes d'élite et l'implication de plus en plus imposante des Algériens de l'autre côté de la frontière. A propos de ce dernier point, il est bon de préciser que, contrairement à certaines rumeurs, aucun soldat ou agent de sécurité algérien n'a pris part ni aux opérations de ratissage, ni au soutien logistique et aérien, la seule aide réelle ayant consisté en l'échange de renseignements sur le mouvement des terroristes entre les deux frontières. Pour récapituler, disons que le plus dur a été fait jusqu'ici avec, faut-il le souligner avec satisfaction, moins de dégâts que prévu, étant donné que, dans ce genre d'opérations de ratissage, de déminage et de traques menées contre des jihadistes généralement redoutablement armés, on compte plus de bas que de hauts, comme en témoignent au moins les nombreuses pertes en hommes subies par les Américains lors du fameux siège de Jebel Tora Bora en Afghanistan. Là où les GI's avaient éprouvé toutes les peines du monde pour s'en sortir, pour limiter les dégâts. Bill Clinton, alors locataire de la Maison-Blanche, a dû, pour compenser cette impuissance, ordonner le bombardement pur et simple des lieux, avec de terrifiantes frappes aériennes qui, hélas, n'ont pas abouti à l'arrestation de Ben Laden. Ce dernier, renseignements pris plus tard, avait pu assurer sa fuite, en empruntant les... tunnels (dont certains seraient longs de plusieurs kilomètres) creusés sous les montagnes. Si nous avons tenu à remémorer la célèbre bataille de Tora Bora, c'est tout simplement pour dire courageusement que, même en cas d'assaut contre Jebel Chaâmbi, rien n'accrédite la thèse trop optimiste (pour ne pas dire «naïve»), selon laquelle les terroristes qui y sont embusqués seront arrêtés. N'empêche qu'il faut toujours oser. Sait-on jamais. Motivation Restons à Jebel Chaâmbi pour signaler les marques de sollicitude et de motivation dont ne cessent de bénéficier nos troupes mobilisées là-bas. En ce sens qu'elles sont désormais mieux servies en nourriture et en boissons. C'est bon pour la forme et le moral.