Kasserine: Une journée régionale sur les rituels du Hajj au profit de 230 pèlerins [Déclaration]    Aujourd'hui, la crise migratoire sous la loupe du Parlement    Comment va s'organiser la succession du président iranien ?    ISIE : Début de l'actualisation du registre électoral    Météo de ce début de semaine    Météo : Températures atteignant les 43 degrés au sud    Décès confirmé du président iranien Ebrahim Raïssi    Poulina propose 0,36 dinar par action de dividende    La Royaume-Uni alloue 12,7 Milliards de Dollars pour les victimes du scandale du Sang Contaminé    Lai Ching-te prête serment comme nouveau président de Taïwan et lance un appel à Pékin    Qatar annonce un excédent budgétaire de 549 millions de dollars, les détails …    Qui est Mohammad Mokhbér, nouveau président par intérim Iranien ?    Urgence en Iran : L'hélicoptère présidentiel s'écrase, la nation retient son souffle pour Raïssi    Zone Euro : Les tensions géopolitiques constituent une source de risque importante    Tunisie – Feki auditionné demain à l'ARP à propos des migrants irréguliers    Tunisie – Diminution des prix des volailles et des œufs    Météo : ciel nuageux et pluies éparses    Prix des Critiques Arabes : Le film tunisien « Les Filles d'Olfa » rafle trois prix à Cannes    Face à cette frénésie délirante, le pays cherche désespérément ses sages    Le président colombien réagit au tifo de l'Espérance sportive de Tunis    Manifestaion à l'avenue Habib Bourguiba : Soutien massif à Saïed contre la corruption et l'ingérence    En vidéos - Le folklore s'invite à la manifestation de soutien à Kaïs Saïed    Coupe de Tunisie— L'ASM se qualifie en quarts de finale: L'aura d'antan !    Ligue des champions — finale aller — EST-Al Ahly (0-0): Verdict reporté ...    Coupe de Tunisie—huitièmes de finale—Ahly Sfaxien – ESS (0-1): L'Etoile au corps à corps    Mes humeurs: L'Ode à la joie    «Genèse sculpturale » de Hechmi Marzouk à la Galerie Saladin, du 18 mai au 23 juin 2024: Du bronze à l'émerveillement...    En photos - Manifestation de soutien au président de la République    IDE en Tunisie : attirer et fidéliser    En prévision de la saison estivale: Assainissement tous azimuts du littoral    Pourquoi: Savoir gérer…    Médicaments génériques et biosimilaires en Tunisie: A pas sûrs, mais lentement !    Classement des gouvernorats par nombre de lits dans les hôpitaux publics    Tribune: « Mare Nostrum en danger »    Intelligence artificielle: Des opportunités offertes pour le marketing digital    Quelle est l'orientation future du dollar?    Tunisie – Arrestation de six takfiristes recherchés    Tunisie – METEO : Pluies orageuses sur le nord    Finale aller Ligue des champions africaine : match nul entre l'EST et Al Ahly    Violents affrontements dans la ville de Zawiya dans l'ouest libyen    Match EST vs Al Ahly : où regarder la finale aller de la ligue des champions samedi 18 mai ?    Henri d'Aragon, porte-parole de l'Ambassade de France en Tunisie: Allez l'Espérance !    Symposium international 'Comment va le monde? Penser la transition' à Beit al-Hikma    Rencontre avec les lauréats des prix Comar d'Or 2024    Hechmi Marzouk expose 'Genèse Sculpturale' à la galerie Saladin du 18 mai au 23 juin 2024    Ce samedi, l'accès aux sites, monuments et musées sera gratuit    Mokhtar Latiri: L'ingénieur et le photographe    76e anniversaire de la Nakba : La Tunisie célèbre la résistance du peuple palestinien    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Guy Bedos : «Il faut, parfois, avoir le courage de ne pas faire rire»
Entretien
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 05 - 2013

L'humoriste français Guy Bedos était parmi nous, la semaine dernière, pour prendre part à la campagne «Pour la Tunisie qu'on aime». Cette initiative, qui vise à donner une belle image de la Tunisie post-révolutionnaire et qui lui a permis de rencontrer le public tunisien, a constitué une occasion pour lui poser quelques questions. Ecoutons-le.
Vous dites dans votre sketch donné au Théâtre municipal, qu'en France, ça ne va pas très bien. Que dire alors de la Tunisie d'aujourd'hui?
Je suis fasciné par l'intelligence des Tunisiens qui réfléchissent sur l'avenir de leur pays. Nous ne sommes pas venus pour leur donner des leçons. Beaucoup de gens ici trouvent le temps un peu long entre les actions et les résultats. C'est le destin inévitable d'un processus révolutionnaire que d'être dans l'expectative. Une révolution est un moment historique. Ce n'est pas moi qui vais trancher sur ce qu'il faut faire. Je ne suis pas qualifié pour. Je peux dire qu'avant, il y avait des tabous politiques. Maintenant, j'échange beaucoup plus avec les Tunisiens de différentes tendances. Je suis un «droit de l'hommiste» convaincu. En tout cas, la France n'a pas de leçons à donner à la Tunisie.
Vous êtes ici dans le cadre de «Pour la Tunisie qu'on aime», pensez-vous que cette action soit réellement bénéfique pour le pays, qu'elle va à la rencontre de la Tunisie profonde et qu'elle reflète ce qui s'y passe?
Notre action peut encourager les gens à venir et à relancer l'économie. C'est vrai qu'il y a des progrès à faire pour la Tunisie. Dans toute action, artistique ou sociale, il ne faut être ni trop optimiste ni trop pessimiste. Il s'agit d'être le plus sérieux et le plus lucide possible. Le spectacle du théâtre de la ville de Tunis a eu un grand succès, mais ce n'est pas en une soirée que l'on va changer le sort de la Tunisie. En tant que relais, nous sommes amenés à faire des rencontres, à susciter de l'intérêt pour le pays. Il y aura également la soirée à l'Olympia le 10 juin qui permettra de parler de la Tunisie qu'on aime.
Cette campagne n'en est qu'à son lancement, mais nous avons des actions en vue. D'ailleurs, au lendemain de la soirée du 6 mai, nous nous sommes déplacés à Makthar pour soutenir le projet de l'association Trajan qui vise à restaurer le musée de la ville.
Vous avez fait du cinéma et de la télévision, pourquoi avez-vous choisi de vous consacrer au monologue. Etant engagé politiquement, avez-vous trouvé que c'est un meilleur médium pour ce que vous avez à dire?
Mon spectacle actuel est le dernier. J'arrête ma carrière en décembre prochain. Aucun des autres métiers qui me sont proposés (comédien, écrivain...) ne me donne le plaisir charnel d'être face au public dans la rencontre de l'humour. Cette satisfaction et cette liberté, je ne les trouve dans aucun autre métier. Après 50 ans d'exercice, c'est plus qu'un plaisir, c'est une plénitude dont je ne me lasse pas car le public a souvent beaucoup de talent.
Selon vous, y a-t-il réellement une différence entre le monologue et les «nouveaux genres comiques», tels le one-man-show qui est en train de révéler de nouveaux «comiques»?
Je suis très réservé sur certains de mes jeunes camarades. J'ai une autre vision, beaucoup plus dans le fond. Moi, je suis plutôt Fernand Raynaud et Raymond Devos. Je pense qu'il faut parfois avoir le courage de ne pas faire rire . La tendance dans notre métier c'est : «une phrase, un rire». Pour moi, c'est : «rire et réfléchir». Je cherche à exercer mon métier de façon citoyenne, à être un haut parleur pour ceux qui ne peuvent pas parler, parce que les moyens de s'exprimer pour les citoyens sont limités et se résument, généralement, au vote. De plus, dans nos métiers, il y a beaucoup d'autocensure.
Que pensez-vous des humoristes tunisiens?
Je connais Lotfi Abdelli. Il est très doué. Il voudrait travailler en France. Je ferai tout pour l'aider à réussir dans cette perspective. Il a parfois tendance à céder à la facilité, mais je vais essayer de le convaincre d'y renoncer.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.