L'accord était tant attendu. Il satisfait, en gros, toutes les parties et confirme le sens des responsabilités dont ont fait preuve les négociateurs. Même si du côté syndical on reste un peu «sur sa faim». Toutefois, l'important semble avoir été fait avec la signature de l'accord hier lundi. La cérémonie était prévue à midi, mais elle n'a eu lieu que plus de deux heures plus tard. C'est à 14h30 environ que tous les signataires s'étaient présentés devant les journalistes pour manifester leur grande satisfaction et leur joie d'être parvenus à un tel arrangement. Le ministre de l'Education n'a pas hésité à qualifier cet accord d'«historique». Il permet de mettre en application toutes les mesures convenues. Pour lui, c'est un résultat qui met fin à une longue période de tractations et de revendications de la part des enseignants. Ce qui a été signé avec le syndicat est un pas de plus sur la bonne voie qui vise à améliorer la situation des enseignants. Le ministre des Affaires sociales, quant à lui, a reconnu que les négociations n'étaient pas faciles mais l'important c'est qu'on soit parvenu à un accord. Côté syndicat, Sami Tahri a rappelé que cet accord ne doit pas faire oublier que le combat doit continuer. Il reste, en effet, le dossier de la réforme de l'enseignement qui doit bénéficier d'un intérêt particulier durant les prochains mois. Il s'agit du dossier de la retraite à 55 ans. Pour sa part, Lassaâd Yacoubi, secrétaire général du syndicat du secondaire, a tenu à féliciter tous les enseignants et à montrer que cet accord est, en fait, le résultat d'un travail collectif de tous les enseignants. Il a, en outre, insisté sur l'annulation de toutes les mesures de protestation annoncées avant cet accord. A savoir la non-remise des notes à l'administration et l'arrêt de travail dans les centres de correction. Cette heureuse issue vient après d'âpres négociations des deux côtés. C'est, en tout cas, un répit qui va calmer les esprits et rendre un peu plus de sérénité à toute la famille de l'Education. Faut-il le rappeler, cet accord vient s'ajouter à d'autres qui concernent les fonctionnaires de l'Education, les inspecteurs et les instituteurs. Il vient, aussi, après une série de grèves qui ont émaillé cette année scolaire qu'on peut considérer comme la plus houleuse du secteur. On peut citer les grèves des professeurs du 22 novembre 2012, des 22 et 23 janvier 2013 et du 17 avril 2013. Les instituteurs, également, ont débrayé le 24 avril suivis par les inspecteurs le 29 avril. La plupart des revendications ont, donc, été satisfaites pour ces personnels. Le seul différend qui persiste concerne les professeurs. Pour ces derniers, le ministère a jugé que le point portant sur la retraite à 55 ans était impossible, du moins si on tient compte de la conjoncture actuelle et les déséquilibres des caisses sociales. La position du syndicat général de l'enseignement secondaire et de l'Ugtt s'est caractérisée par une certaine compréhension. C'est ce qui a permis d'avancer rapidement dans les négociations et de parvenir à des résultats. Mais la partie syndicale n'a pas exclu de continuer le «combat» pour réaliser cette exigence. Pour elle, ce n'est que partie remise. De la sorte, le département de l'Education a réussi à désamorcer une crise qui n'avait que trop duré et qui a fait gaspiller beaucoup d'énergie et de temps aux uns et aux autres. - Les principaux points de l'accord : Réduction des heures de cours