A court de victoires depuis 2 mois, l'Espérance a connu une nouvelle désillusion face au CSS, en coupe, et à l'ESHS en match de rattrapage du championnat. Au tumulte lié à l'engagement de Benzarti avec l'équipe nationale sont venus se greffer des problèmes liés à la gestion de l'effectif. Etape délicate ! L' après CAN est difficile au Parc B. Le leader du championnat piétine. Un nouveau problème s'ajoute aux tares défensives déjà existantes: l' efficacité vient à manquer sur fond de gestion hasardeuse de l'effectif. Le problème ne peut s'expliquer par l'absence de joueurs importants tels Korbi, Msakni et Darragi ou par la gestion du cas Michael. D'ailleurs l'EST devrait se rendre à l'évidence: elle ne tirera pas le moindre sou du départ en fin de cette saison du départ de son avant-centre, aucun club intéressé n'étant disposé à mettre le paquet sur un joueur qui sera libre dans cinq mois. Réalisme professionnel et une bonne dose d'ingratitude de la part d'un joueur pourtant adulé par les supporters «sang et or». Pression De son côté, Faouzi Benzarti n'est pas dans une position confortable. Il faut dire qu'il a choisi d'être assis depuis plus d'un mois entre deux chaises. Il savait pourtant au départ qu'il est impossible de manager en même temps l'EST et l'équipe nationale. Lui qui aime si bien mettre la pression sur ses joueurs (physique et mentale) subit à son tour un poids insoutenable. A en devenir vulnérable. On en a eu un spécimen pendant la CAN ! Occupé à négocier le poste dont il rêvait tant, Benzarti sait en tout cas que sa marge de manœuvre s'est réduite. Aujourd'hui, le temps presse pour l'EST qui doit se remettre en ordre de marche avec des titulaires blessés, des recrues à gérer et un calendrier chargé (OB ce dimanche, 1er tour aller de la Ligue des champions la semaine suivante, le ST le 18 février, l'ASK le 21 février, le match retour de la Ligue des champions le 27 février, l'USM le 3 mars, le CSS le 7 mars et l'ESS le 14 mars). Fait accompli Hamdi Meddeb s'en retrouve lui-même déstabilisé. Non seulement son équipe est décimée, que la menace des concurrents se fait de plus en plus lourde, mais il est surpris par l'empressement de Benzarti à déclarer sa préférence pour l'équipe de Tunisie et par l'accord FTF - Benzarti qui met l'Espérance devant le fait accompli : accepter le cumul ou chercher un nouvel entraîneur ! Une chose est sûre: si Benzarti "accepte" le cumul, l'EST ne peut le tolérer. L'élimination en coupe de Tunisie, sa relance en championnat et ses ambitions africaines ne peuvent souffrir d'aucun retard. Elle devra retrouver rapidement les moyens pour se battre et garder ses chances en championnat, tout en espérant revenir au premier plan africain puisqu'elle n'a plus participé à une demi-finale de Ligue des champions depuis cinq ans. Grand programme !