Ahmed Hachani, ministère de l'Intérieur, Sonia Dahmani… Les 5 infos de la journée    Possibilité d'examiner l'amendement du décret 54 avant les vacances parlementaires    Tunisie – Mise fin aux fonctions du chef du cabinet du ministre de l'intérieur    Tunisie – Neji Jalloul annonce son intention de se présenter aux présidentielles    Un séisme de magnitude 5 ébranle le nord-ouest de la Chine    France – Islamophobie en classe : Une bouteille d'eau au cœur du scandale    Tunisie – Décès d'un enfant de neuf ans dans l'incendie de la maison familiale    Un héritage retrouvé : la Tunisie récupère des artefacts historiques de France    Refus de la demande de libération de Béchir Akremi    Mandat de dépôt contre le secrétaire général de la municipalité d'El Mdhilla    Secteur des composants automobiles : la nécessité de maintenir la position de la Tunisie    La Tunisie au Top 10 des pays les plus riches d'Afrique    Nottingham : Ons Jabeur au deuxième tour    La Pharmacie Clinique: Un levier pour parfaire la prise en charge des patients et la gestion des dépenses de soins de santé    Ministère des Finances: Nouvelles nominations à la Direction générale des douanes    Bourses de recherche à Oxford : trois doctorants Tunisiens sélectionnés pour l'année universitaire 2024-2025    Soudan: "Plus de 10 millions de personnes déplacées à cause du conflit", alerte l'OIM    Ahmed Hachani : La vraie richesse de la Tunisie réside dans sa jeunesse talentueuse    Fresque murale "1001 BRIQUES" à Tunis : un projet artistique avec plus de 550 participants    Lancement du portail de vaccination nationale pour tous les citoyens    Taoufik Boufaied : sur les quatre mille wagons de transport de phosphate seulement 300 sont opérationnels    Aïd El-Adha : Les conseils d'achat, d'abattage et de stockage de la viande    Fête de la musique 2024 : Goethe-Institut de Tunis organise 'ROCK IM GARTEN !'    Tunisie-Italie : Quelque 12 mille diplômés seront recrutés par les entreprises italiennes sur 3 ans    Kasserine : 256 infractions économiques relevées au cours du mois de mai    Sélection – Montassar Louhichi violemment critiqué : Un acharnement gratuit !    Mustafa Halkawt, réalisateur de «Hiding Saddam», à La Presse : «Je dois être honnête vis-à-vis de l'Histoire»    L'équipe de Tunisie pas très convaincante devant la Namibie : Victime des calculs des uns et des autres !    Fonds saoudien Red Sea Fund 2024 : Opportunité pour les projets audiovisuels du monde arabe et d'Afrique    Tunisiens résidant à l'étranger: Remise du passeport en moins de 24 heures    Météo : Températures atteignant 46° au sud    Badreddine Gammoudi dévoile un nouveau scandale au sein de la RNTA    Démarrage des travaux de la 7ème édition de la conférence internationale FITA2024    Eliminatoires mondial 2026 – La Tunisie accrochée par la Namibie : Sans couleur et sans saveur !    Ons Jabeur vs Camila Osorio : A quelle heure et sur quelle chaîne suivre le match ?    Engagement du gouvernement : Sécuriser la production de papier pour l'éducation nationale    Salwa Abbasi : la fraude au bac a touché tous les gouvernorats et des enseignants sont impliqués !    Parités de pouvoir d'achat: Classement des plus grandes économies d'Afrique    Elections européennes 2024 : l'ascension de l'extrême droite et les inquiétudes de la communauté tunisienne en Europe    Hajj 2024 : Seuls les détenteurs de la carte Nusuk seront autorisés à entrer dans les lieux saints    Nette baisse en Europe après les élections européennes    Les jeudis du cinéma : des ateliers de réflexion lancés par le Groupement Professionnel d'Industrie Cinématographique – Conect    La Presse lance à partir de vendredi prochain une première série de sa bibliothèque : Le bonheur est dans le livre    Qu'il recoit: Hassan Massoudy, le calligraphe fraternel    Qui sont les leaders Mondiaux et Arabes en élevage et commerce de bétail ?    Elections européennes 2024 : Macron annonce la dissolution de l'Assemblée nationale    Match Tunisie vs Namibie : lien streaming pour regarder les qualifications pour le mondial 2026    MAGHREBIA PARTENAIRE OFFICIEL DU FESTIVAL INTERNATIONAL DE DOUGGA    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



A la recherche d'un difficile consensus
Discussion aujourd'hui du projet de Constitution
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 07 - 2013

Revendication principale des participants aux sit-in Kasbah I et II, la Constitution tant attendue et fruit d'un accouchement difficile et long sera aujourd'hui soumise à la discussion générale des constituants.
Le grand jour est enfin là. La Constitution de la Tunisie post-révolutionnaire tant attendue sera soumise, aujourd'hui, à la discussion générale des 217 constituants élus un certain 23 octobre 2001 et qui ont mis près de deux ans pour produire un draft (le 4e) comprenant 146 articles. Ce draft a été soumis le 16 juin dernier au président de la République et au chef du gouvernement pour information et formulation d'observations et de propositions que les constituants peuvent prendre en considération lors de la séance plénière d'aujourd'hui.
La discussion du projet de la future Constitution intervient à la suite des dialogues nationaux tenus à Dar Dhiafa sous la supervision de la présidence de la République, d'une part, et sous l'égide de l'Ugtt, d'autre part.
Ces deux dialogues ont abouti, faut-il le rappeler, à une série de consensus qui ont été introduits dans le quatrième draft de la Constitution. Demeurent tout de même certains points de désaccord concernant principalement le chapitre sur les dispositions générales.
La commission des compromis chargée de rechercher les amendements consensuels est déjà à l'œuvre et elle est, comme l'a souligné samedi dernier le Dr Mustapha Ben Jaâfar, président de l'ANC, «ouverte à toutes les initiatives de la société civile».
Sur un autre plan, le démarrage de la discussion générale du projet de Constitution survient à la suite du rejet par le Tribunal administratif de la plainte introduite par certains constituants estimant que la finalisation de ce projet n'a pas respecté le règlement intérieur de l'ANC.
Le Tribunal administratif a estimé dans son ordonnance rendue le 26 juin qu'il n'est pas de sa compétence de statuer sur une affaire relevant de la méthodologie d'action au sein de l'ANC.
Absence des consensus fondamentaux
Maintenant que le décor final est planté et que les Tunisiens vont assister finalement à la discussion du texte de la Loi fondamentale qui régira la vie politique nationale pour des décennies, il est légitime de s'interroger comment les acteurs du paysage politique national s'y sont préparés et ce qu'ils attendent de cette journée un peu particulière dans le processus de la révolution de la liberté et de la dignité.
Pour Skander Bouallagui, constituant et membre du bureau exécutif «Tayyar Al Mahabba» (ex-Aridha Echaâbia), «le projet de Constitution souffre de cinq carences. Il s'agit du déséquilibre des compétences confiée au chef de l'Etat et au chef du gouvernement, du chapitre sur les dispositions transitoires à réécrire intégralement, de l'élimination des restrictions relatives à la liberté de la presse, de l'absence incompréhensible d'un article sur les droits économiques et sociaux et de la nécessité d'interdire dans la future Constitution le nomadisme des députés. Actuellement, les statistiques montrent que 36% des constituants élus le 23 octobre 2011 ont changé de parti et ne représentent plus les électeurs qui les ont portés au palais du Bardo sur la base des promesses de leurs partis initiaux. Mon sentiment personnel est que le passage à l'examen de la Constitution sera très difficile tant que les consensus fondamentaux restent toujours absents».
Et si Abdelaziz Kotti, constituant représentant Nida Tounès, rejoint son collègue Bouallagui sur l'absence de consensus sur les grands points de discorde, il fait entendre un autre son de cloche. Il considère, en effet, qu'il «aurait été préférable d'ajourner la discussion générale jusqu'à la clôture définitive du dialogue national et la mise en place des consensus finaux sur les points encore objet de désaccord».
«Quitte à ne pas respecter le délai légal du 1er juillet pour l'examen du projet de Constitution, on pouvait parvenir au meilleur consensus possible sur les dispositions transitoires, le déséquilibre des compétences entre les deux chefs de l'exécutif, la révision du préambule et des articles sur les libertés».
En tout état de cause, le constituant exprime le souhait «de voir la Constitution votée au sein de l'ANC, c'est-à-dire éviter le référendum qui pourrait faire tomber à l'eau tout ce qui a été entrepris jusqu'ici».
Logique d'exclusion
Nous n'avons été ni informés ni invités à la séance plénière du lundi 1er juillet, mais nous assisterons tout de même à ce moment historique», déplore Abdelwaheb El Héni, président du parti Al Majd (non représenté au sein de l'ANC).
Tout en s'élevant contre «cette logique persistante d'exclusion de la part de la majorité à l'ANC et au gouvernoment», El Héni précise : «Les tiraillements et les combats de coqs auxquels nous sommes habitués depuis près de deux années vont malheureusement se reproduire. La majorité nous en a donné un exemple édifiant lors de la discussion de la loi dite sur l'immunisation de la révolution. Il faut chercher et construire les consensus et les convergences tant attendus et créer l'environnement propice au dialogue essentiellement sur la révision des formulations vagues représentant de vraies mines antidémocratiques».
Le président d'Al Majd appelle, également, les constituants à tout faire pour «éviter tout amalgame ou confusion entre le législatif et l'exécutif».
Il cite, en particulier, l'article 77 qui «définit les prérogatives présidentielles en matière de nomination des hauts cadres sécuritaires, militaires et diplomatiques et donne en même temps à une commission parlementaire un droit de regard sur ces nominations, ce qui pourrait bloquer les décisions du chef de l'Etat d'une part et faire régner le spectre de la politisation des désignations, d'autre part».
Economiser le temps et les énergies
«146 articles, trop, c'est trop. La meilleure constitution est bien celle la plus courte possible. Normalement, la Constitution devrait être souple et quand elle est courte, son amendement devient plus facile», commente le Pr Abdelmajid Ibdelli, enseignant de droit et l'un des spécialistes qui ont contribué à l'amélioration du texte de la Constitution.
Il ajoute : «Grosso modo, la Constitution qui sera soumise aujourd'hui à la discussion générale contient beaucoup de droits mais sur les devoirs, elle reste très discrète. Quant aux dispositions transitoires, elles ne devaient pas figurer dans le texte et la Constitution doit entrer en vigueur dès son adoption par l'ANC sans aucun délai d'attente».
Le Pr Ibdelli conclut en soulignant qu'il «vaut mieux passer directement à la discussion de la Constitution article par article et je me demande ce que la discussion générale peut apporter de nouveau. Je pense qu'il faut économiser le temps et les énergies. Les Tunisiens ne peuvent plus attendre».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.