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La Sonede : empire des énigmes (I)
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 07 - 2013


Par Moncef KHEZAMI(*)
Après un long silence, je me suis senti coupable envers la société où j'ai fait mes premiers pas professionnels et j'ai décidé alors de tout mettre à nu et dévoiler toutes les réalités concernant la Sonede pour que mes concitoyens sachent ce qui se passe dans cet empire devenu énigmatique.
Si la Sonede, notre unique distributeur d'eau, est arrivée à cette situation difficile, c'est à cause des accumulations de fautes fatales de gestion d'un patrimoine public formé grâce aux efforts des contribuables que certains se sont trouvés en manque d'eau potable durant la période chaude de l'année 2012 et fort probablement pour la prochaine saison estivale.
La Tunisie n'a, par le passé, jamais connu des perturbations dans l'approvisionnement en eau potable même pendant les périodes de sècheresse durables qu'a connues le pays.
A quoi est due cette évolution à la baisse de la qualité de service?
Certainement pas au retard de la révision de la grille tarifaire comme veulent nous le faire croire nos dirigeants en place.
A vrai dire, j'ai personnellement tiré la sonnette d'alarme dans mes rapports annuels de 2000, 2001, 2002 et 2003 en tant que contrôleur de gestion mais malheureusement en vain, car je me suis heurté au mur de Berlin constitué par le front de refus de la transparence et de la clarté pour des raisons qui n'échappent pas au lecteur, suis-je en bien convaincu.
Situation difficile sinon catastrophique
L'état actuel de La Sonede est plus que catastrophique. Les pertes s'accumulent de plus en plus malgré les acrobaties des financiers de la dernière heure. Sans risque de me tromper, j'estime l'ardoise des fonds perdus à jamais à plus de deux cent cinquante millions de dinars, soit 5,45 fois la somme récupérée par la présidence de la République la semaine du 8 avril 2013 des deniers détournés par l'ancien régime. Le découvert bancaire est devenu structurel en dépassant des limites raisonnablement acceptables (parfois plus de cent millions de dinars) à tel point qu'une banque de la place a rejeté, pour dépassement du plafond autorisé, le paiement de la somme de huit cents dinars accordée à un agent. Que devons-nous attendre ? L'arrivée des huissiers de justice au siège de la Sonede pour exécuter des ordonnances sur requête ou des saisies arrêt sur la voiture de monsieur le président-directeur général et autres actifs pour engager une vraie bonne opération de sauvetage, car ç'en est une !
Le responsable devient la victime
A ma modeste connaissance, la situation a commencé à se dégringoler depuis l'année 2005. Certes, l'inertie acquise auparavant a permis de limiter les dégâts dans une première période où les mauvaises décisions n'étaient pas nombreuses. Mais après avoir bien calé sa chaise de donneurs d'ordres, par l'appui de ministres et d'hommes d'affaires proches du palais présidentiel et très influents, l'ex-président-directeur général, avec l'aide des proches intimes, a fait de cette prestigieuse société nationale son fief et domaine privé balançant toutes les règles de bonne gestion en suivant, certes, les consignes qui lui sont données mais tout en ajoutant sa petite contribution, surtout qu'il a appris à comprendre ses maîtres avant même de parler.
Voilà ce qui est devenu le dirigeant exemplaire. Si toutefois je parle de l'ex-responsable, cela ne veut nullement dire que la situation actuelle a connu un chamboulement radical. Hélas, le clou s'est encore enfoncé dans l'âme de la Sonede en raison de la méconnaissance parfaite de l'actuel responsable et de la plupart de ses collaborateurs des outils du vrai management adéquat à une société de cette taille. C'est pourquoi l'on cherche à présent à faire endosser le pauvre citoyen la responsabilité de consommer de l'eau à un prix en deçà de son coût réel !
Voyez-vous comment, en politique tiers-mondiste, on maîtrise bien l'art d'inverser les rôles : la victime prend le visage de l'agresseur et vice-versa.
Les raisons du chavirement de la Sonede
Il est grand temps à présent que mes concitoyens sachent les vraies raisons qui ont fait chavirer la Sonede, qui, si elle a été bien gérée, en suis-je bien fermement convaincu, aurait été une véritable locomotive de l'économie nationale.
Me diriez-vous pourquoi avoir observé ce silence toute cette période ?
Ma réponse est simple, j'ai toujours voulu que les solutions restent internes à la Sonede en formulant des solutions dans tous mes rapports présentés à la direction générale de la Sonede qui, à chaque fois, les a ignorées.
Je suis allé même jusqu'à transmettre un rapport de synthèse au ministre de l'Agriculture pour lui permettre d'apprécier à quel point la situation est devenue, suis-je en bien certain, grave dans cette entreprise. J'ai voulu l'inciter à bien réfléchir pour nommer un nouveau responsable ayant de vrais atouts pour redresser la situation et faire sortir la Sonede de ce gouffre quand bien même profond et sombre.
En effet, la Sonede est devenue durant les sept dernières années l'espace par excellence de toutes les pratiques malsaines, reprochables, irrationnelles, douteuses, fortuites, inattendues, etc. Je ne sais pas si c'est par ignorance, par négligence, par inadvertance ou par exigence. C'est au lecteur de trouver par lui-même la réponse à la lumière de certains faits que je vais relater:
Les huit principales raisons
1 - Pour ce qui est de l'embauche et de la promotion, les décisions sont devenues l'apanage des proches de toute nature du chef d'entreprise: connaissance, copinage, alliance, etc. Les archives de la direction des ressources humaines montrent bien, à celui qui fouille à grands yeux ouverts que des recrutements ont été effectués sans que l'entreprise en ait un besoin véritable. Certains de ces décideurs de l'ombre ont fait la pluie et le beau temps quant aux nominations aux fonctions ce qui a non seulement donné accès à des postes de responsabilité à des schizophrènes mais a fait de la plupart des agents des lécheurs dans l'espoir d'un avenir radieux pour eux et hélas malheureux pour la Sonede : n'ést-il pas un renversement de valeurs?
2 - En ce qui concerne les ventes de matériels qui ne sont plus utilisables tels que les compteurs pour leur composante en laiton, la commission met plus de trois mois pour décider de l'adjudicataire alors que le cours sur le marché international «LME» varie toutes les heures sinon toutes les minutes.
Ce comportement que je trouve bizarre a coûté à l'entreprise un manque à gagner de plus de 1,5 M de dinars après que des quantités de compteurs ont été volés et que le prix du laiton sur le marché a baissé de 5.600 D la tonne à 2.700 D.
3 - Un terrain vague sis à Sidi Fathallah de plus de 8 hectares, acquis en 1974 pour en faire un parc, se trouve actuellement délaissé, car il est devenu d'aucune utilité pour la Sonede. Nos illustres responsables juridiques se sont opposés à sa vente à un des riverains qui a voulu en faire l'extension de sa station de lavage de bus. Le potentiel acheteur a accepté de conclure l'opération malgré la vocation de ce terrain en tant que zone verte ce que les juristes de la Sonede ignorent jusqu'alors, soit par négligence soit pour autres raisons. Ils n'ont jamais pris l'initiative à temps pour défendre l'intérêt de la société, non seulement pour ce cas simple mais aussi pour plusieurs autres affaires que s'il est décidé un jour de les revoir, que de cadavres seront déterrés.
Ce qui est encore insensé pour le cas d'espèce est que nos juristes du 21e siècle sont allés jusqu'à proposer à la direction générale de ne pas donner suite à la demande de cet investisseur et intenter alors la procédure de déclassement dudit terrain. Pourquoi faire?
Certainement pas pour construire des immeubles, car ce n'est pas la vocation de la Sonede!!! C'est l'absurdité en chair et en os.
La conséquence est que la Sonede se trouve obligée, de par la loi même, de construire une clôture de plus de 700 mille dinars au bas prix pour protéger un actif inutile pour son activité en sus bien sûr du paiement chaque année de la taxe sur les terrains non bâtis.
Ce genre de comportement incompréhensible est l'une des causes de l'accroissement rapide des charges en comparaison aux produits.
4 - La gestion du parc des véhicules est l'une des causes flagrantes du gaspillage des deniers de l'Etat. Nonobstant l'utilisation abusive des véhicules à commencer par l'ex-premier responsable qui s'est monopolisé trois véhicules avec trois chauffeurs et trois quotas de carburants alors que le texte ne lui permet que l'utilisation d'un seul véhicule dont la puissance fiscale ne dépasse pas 9 chevaux. Certes, il n'a rien mis dans sa poche de cette opération et n'a fait qu'imiter ses prédécesseurs comme il ne cesse de répéter. Mais en intelligent qu'il est, ne s'est-il pas demandé pourquoi a-t-il été nommé dans ce poste? Sinon de mener la barque de la Sonede à bon port en commençant par chercher à éliminer les abus surtout qu'il les connaît en sa qualité d'ancien directeur central des études. Pour seulement cette raison, il assume personnellement la responsabilité du gaspillage de plus de 70 mille dinars dont il a bénéficié concrètement même s'il n'en a pas fait la demande expresse.
Ce qui m'intrigue et me blesse vraiment est le changement radical à la suite de sa nomination. Il a emprunté le même chemin incurvé qu'il a reproché à maintes reprises à ceux qui l'ont précédé en les accusant de vouloir mener la Sonede au ravin. Voilà qu'il y a participé de plein gré.
Pour ce volet, l'ex-chef d'entreprise n'est pas le seul à avoir dépassé les limites mais également ses proches collaborateurs qui se sont dotés de deux véhicules malgré la mise en garde de l'inspection générale qui s'est vu retirer le dossier du contrôle des véhicules et mettre son activité en veilleuse.
Plus encore, le pire dans ce sujet est le choix de la gamme de voitures. Un seul indicateur à vous donner pour voir combien nous avons perdu de millions de dinars. En moyenne et pendant les cinq premières années, les dépenses de réparations hormis celles couvertes par l'assurance atteignent cent cinquante pour cent du prix d'acquisition initial. La règle communément admise est de remplacer chaque véhicule dès que les dépenses dépassent 40% de son prix d'achat.
N'es-ce pas de la mauvaise gestion en bonne et due forme?
Des rapports détaillés dans ce but ont été présentés à la direction générale mettant en exergue les divers inconvénients résultant d'une telle politique irrationnelle: durée moyenne d'immobilisation des véhicules élevée, consommation de carburant plus que la normale. Nous avons précisé que certaines marques de voitures ne sont pas adaptées à la nature des travaux de l'entreprise et demandé de faire passer l'intérêt de la Sonede avant celui des propriétaires des concessions, quelle que soit leur influence.
Malheureusement, la peur de se voir retirer cette aubaine du ciel (cet emploi fonctionnel) l'a emporté sur la sagesse, ce qui est un crime envers le pays.
5-La dispersion des différents services de la société entre Montfleury, Ras Ettabia et El Manar II est une cause supplémentaire de gaspillage sans fin.
Une proposition a été présentée au chef d'entreprise pour rassembler toutes les fonctions dans un seul lieu, de préférence au centre-ville, pour être proche de tous les services administratifs et institutions financières ce qui allègera la charge de l'utilisation des véhicules et raccourcira les délais des opérations courantes.
La solution n'est autre que de négocier avec le gouvernement l'acquisition du siège du parti RCD dissous et ce en contrepartie des impayés de l'Etat et des collectivités locales. Cette proposition aurait permis à la Sonede:
d'éponger le montant du découvert bancaire de plus de soixante (60) millions de dinars à cette époque en vendant les immeubles dont elle n'en a plus besoin,
d'éliminer de son actif des créances incertaines qui traînent depuis belle lurette malgré tous les actes d'arrangement qui n'ont jamais été respectés,
de faire revêtir ses états financiers un aspect plus serein car ses actifs sont à ce jour fallacieusement augmentés, ce qui fausse tous les indicateurs.
6 - La politique dite à tort d'économie d'eau; car pour un distributeur d'eau, encourager à faire baisser la consommation revient à se couper les veines.
Il s'agit en réalité de la rationalisation de l'utilisation de l'eau.
Malheureusement, ce programme est très mal conçu depuis sa première mise en œuvre. Il a été axé sur l'information et la propagande qui ont coûté cher à l'entreprise sans en tirer un avantage quelconque.
Des milliers de dépliants, de calendriers scolaires, de ballons, de trousseaux de jeux de sable pour enfants, de serviettes de plage et de parasols incitant les citoyens à diminuer leur consommation d'eau, cette denrée devenue de plus en plus rare, ont été distribués sur les grandes routes.
De grandes quantités de ces articles encombrent à ce jour les bureaux de stockages au siège social.
Le rapport avantage-coût d'un tel programme est quasiment nul au mieux des cas.
Il aurait été mieux d'axer cette politique sur des actions de remplacement des installations sanitaires en très mauvais état dans certains établissements d'enseignement et mosquées si des raisons de logique économique avaient été prises en compte. Si tel était le cas, la Sonede aurait bien montré aux jeunes et aux adultes le chemin de réduire le gaspillage et les fuites d'eau et permis par la même occasion à la société de réduire des montants de factures faisant partie dans la majorité des cas des impayés.
7 - Une direction de qualité a été créée pour mettre à niveau les services de la Sonede. Je m'attendais personnellement à ce que le rôle de cette nouvelle structure porte sur l'amélioration des délais d'exécutions des nouveaux branchements, des relations avec les abonnés en leur évitant les paiements doubles ou en leur assurant une prompte réponse sur toutes les requêtes formulées, etc.
Malheureusement, toute une autre orientation a sciemment été choisie qui ne se justifie pas, surtout que la situation financière de la société ne peut pas supporter des charges supplémentaires importantes. Des millions de dinars ont été dépensés pour réaménager les différents locaux des districts en entreprenant des travaux de revêtement de murs, du sol, de rénovation sans raison des bancs d'attente et surtout de l'équipement des salles d'un téléviseur LCD pour faire passer les programmes de certaines chaînes à l'image des salons de thé. Voilà comment nos responsables pensent servir les abonnés qui auront à attendre pour résoudre leurs problèmes!
Pour ces raisons, la progression des charges a été plus rapide que l'évolution des produits conduisant la Sonede à la banqueroute.
8 - Le domaine de l'informatique n'a pas échappé à la règle générale suivie. Malgré l'existence de deux directions Informatiques: à la Sonede et à l'Office national d'assainissement (principal partenaire de la Sonede dans le système commercial) bien nanties d'ingénieurs informaticiens, la Sonede a trouvé le moyen facile de charger un bureau d'informatique du développement de ce système ô combien complexe. Or, il se trouve que ni l'effectif, du reste relativement limité, ni l'expérience de ce prestataire de services ne lui permettent de résoudre les vrais problèmes d'un distributeur d'eau. Le prix auquel est adjugé ce marché est de, tenez-vous bien, plus de sept millions de dinars, soit le budget des deux directions ensemble pour plus de deux ans.
Si après ces arguments, certains de ceux qui se prennent pour des savants osent encore dire que la situation à laquelle est parvenue la Sonede est la conséquence directe du retard de l'ajustement de la grille tarifaire, c'est qu'ils sont soit amétropes, soit myopes, soit ignorants ou malhonnêtes, voulant cacher des abus certains.
*(Docteur en économie)


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