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Un fer de lance stratégique de l'économie Commentaire de La Presse: Programme présidentiel - Un secteur agricole qui s'adapte aux changements climatiques et relève les défis de l'étape
Le secteur de l'agriculture occupe, depuis le Changement, une place importante dans l'œuvre de développement. Cette importance s'explique notamment par le rôle qu'il joue en matière de garantie de la sécurité alimentaire et de la création d'emplois. Les stratégies adoptées depuis le Changement ainsi que les diverses mesures présidentielles au profit de ce secteur-clé ont eu un écho très favorable auprès des agriculteurs. Elles ont eu un effet hautement positif sur le développement de l'agriculture tunisienne. D'excellents résultats ont été enregistrés dans les domaines de l'investissement, de la production et de l'exportation. En effet, le secteur contribue à la réalisation des équilibres économiques, à la création d'emplois, à la promotion de l'équilibre régional, à la garantie de la sécurité alimentaire – laquelle est l'un des fondements de la souveraineté nationale. Des indicateurs nombreux mettent en lumière l'importance du secteur. L'agriculture génère en effet plus de 12 % du produit intérieur brut (PIB). Elle contribue à hauteur de 9.6 % à l'effort d'exportation et emploie 16 % de la population. Le secteur agricole mobilise 9% du total des investissements. La politique agricole adoptée depuis le Changement a également favorisé la diversification des activités à travers la promotion des grandes cultures, le développement de l'activité d'élevage, le renforcement de la capacité de production de lait et des viandes, l'incitation des structures agricoles à améliorer la productivité des exploitations agricoles, l'application des directives de la carte agricole et la promotion des exportations agricoles. Le secteur agricole a bénéficié de la sollicitude constante du Président Zine El Abidine Ben Ali. Dès les premiers mois du Changement, de grands dossiers ont été ouverts et des stratégies ont été tracées pour améliorer le rendement et la productivité des différentes filières. De nombreuses mesures ont été prises pour améliorer l'environnement général de l'agriculture afin d'accroître la rentabilité et de promouvoir le milieu rural. Parmi ces mesures, certaines touchent la restructuration des terres domaniales, l'apurement de la situation foncière, la révision du système du crédit et de l'investissement, l'organisation des institutions de recherche, de vulgarisation et de formation agricole. D'autres mesures portent sur l'organisation des services régionaux relevant du ministère de l'Agriculture, la réorganisation de la profession, le renforcement de son rôle et la modernisation de ses moyens et de ses méthodes d'intervention ; cet effort profite également à la consolidation des projets agricoles intégrés et des programmes spéciaux destinés à l'amélioration des conditions de vie dans le monde rural, à la promotion de la femme rurale et à la mise en œuvre du programme de mise à niveau du secteur. Sur la base de ce formidable bilan d'acquis, le programme présidentiel 2009/2014 vient donner à l'ensemble du secteur agricole une nouvelle dimension porteuse d'une nouvelle dynamique. Il proclame dans son point 20 la nécessité de relever les défis de la conjoncture et de s'adapter aux changements climatiques. Le Président Ben Ali souligne dans ce programme que «le défi consiste, aujourd'hui, à réaliser un nouveau saut quantitatif qui prend en considération les changements climatiques et l'instabilité des conditions naturelles» Les grands axes du point 20 du programme présidentiel couvrent les activités relatives à la mobilisation des ressources hydriques, le raccordement des barrages, la densification du couvert végétal, la création de nouvelles réserves, le renforcement de la complémentarité entre recherche et production, la réalisation de l'autosuffisance en blé dur, le développement de l'aquaculture, le doublement de la superficie consacrée aux cultures biologiques, protégées et géothermiques, la mise à niveau des exploitations agricoles, des mécanismes de financement de l'agriculture, et l'amélioration du rendement des périmètres irrigués. Le Chef de l'Etat préconise la nécessité d'instaurer un «label tunisien» pour les produits agricoles destinés à l'exportation . Les principaux objectifs fixés pour le secteur au cours du prochain quinquennat traduit la grande volonté de faire de l'agriculture un des fers de lance de l'économie nationale et de la dynamique de développement de la Tunisie.