Cette année, les JDD se dérouleront du 1er au 6 novembre 2013. Seize films sont en compétition Les Caravanes du documentaire. Voici une idée qui a fait son petit bonhomme de chemin ! Et s'il y a une prise de conscience de la part des décideurs, ce chemin promet de devenir une véritable autoroute de l'action citoyenne où (entre autres) le cinéma joue un rôle principal. Il convient d'ailleurs d'insister sur le côté «citoyen» de cette entreprise qui a réalisé 27 opérations en deux ans. De la Journée mondiale de la femme à la Journée mondiale des oiseaux migrateurs, cette entreprise a multiplié ses actions avec peu de moyens mais beaucoup de professionnalisme. Mais au fond «les Caravanes du documentaire», c'est quoi ? Voici comment se définissent ces soldats de la citoyenneté : «Les Caravanes du documentaire organisent, dans des régions totalement privées de cinéma, des cycles de films illustrant des thèmes liés à la citoyenneté et proposent, à travers la culture de l'image, une éducation civique. Vulgarisant le documentaire selon des programmes adaptés aux publics pluriels des différentes régions de Tunisie, les Caravanes du documentaire initient ces publics à un genre audiovisuel en prise directe avec la réalité. Ainsi ce projet didactique vise-t-il l'élévation du niveau de conscience citoyenne ainsi que la valorisation du sens de la participation et celui de la responsabilité individuelle». Le fer de lance de cette initiative, ce sont les Douz Doc Days (ou JDD, Journées du Documentaire de Douz, à l'instar des Journées Cinématographiques de Carthage, JCC) qui constituent le rendez-vous annuel rassemblant, aux portes du désert, tous les partenaires et amis des Caravanes du documentaire, à l'occasion d'une compétition nationale du documentaire indépendant, dotée de récompenses en numéraire. Cette année, les JDD se dérouleront du 1er au 6 novembre 2013, contrairement aux années précédentes où elles étaient concomitantes avec le festival international de Douz. Pourquoi ? «Parce que, d'une part, ces dates correspondront au long week-end du nouvel an de l'Hégire et à une période de vacances scolaires, répond l'instigateur de ces journées, Hichem Ben Ammar, les Européens aussi seront en vacances d'ailleurs. D'autre part, nous avons trouvé que les JDD étaient noyées dans le festival international de Douz. Le choix de cette date a été bien réfléchi. Le choix du lieu aussi est étudié... Nous avons voulu que le documentaire explore les confins et se positionne à la croisée des chemins entre le Nord et le Sud. Douz a été la limite de l'empire romain (les Limes) et c'est aussi la porte vers le grand désert et l'Afrique. C'est également une ville dont la réputation touristique est acquise, mais c'est surtout une ville où la poésie a du sens et les gens comprennent le sens poétique du documentaire». Durant les JDD, 16 films entre longs et courts seront en compétition. Les prix au rendez-vous sont le Dromad'Or et le Prix spécial du jury dans les deux sections (courts et longs métrages). De notre discussion avec Hichem Ben Ammar on a su que le film de clôture est Pourvu qu'elle soit Douz de Vincent Martorna, un Français originaire de Gabès, qui a tourné ce documentaire après la révolution tunisienne. On saura également que le président du jury sera Hussain Currimbhoy, le directeur du festival de Sheffield (G.-B.). La nouveauté de cette édition ? On distinguera cinq projets de documentaires dont les auteurs seront invités à Douz. Une bourse d'aide à la réécriture et une bourse d'aide à la production seront accordées aux projets les mieux exposés devant le jury et le public, lors d'une séance de Pitching.