Effet tardif de la démission de l'ancien ministre Abderrahman Ladgham ? Les raisons restent pour l'instant non divulguées... Le parti Ettakatol vient de perdre quelque 34 de ses membres. Même si on ne compte pas parmi eux des dirigeants issus du Conseil national ou du bureau politique, c'est une perte importante. Démissionnaire, M. Chédli Fellah s'abstient pour l'instant de tout commentaire sur les raisons qui ont motivé cette décision : «Nous ferons des déclarations dans ce sens en temps voulu», nous indique-t-il au téléphone. Interrogé de son côté, Mohamed Bennour, porte-parole du parti, confirme que la lettre de démission qui est parvenue aux instances dirigeantes ne fait pas mention d'une raison particulière. Le départ, le 7 octobre dernier, de Abderrahman Ladgham est invoqué à titre d'hypothèse, mais seulement d'hypothèse... «Ce sont des personnes que nous respectons. Chaque adhérent a sa place... Il y a un grand regret de la part des dirigeants comme de la part des militants», nous dit le porte-parole, qui ajoute : «La porte reste ouverte à tous. Nous espérons les retrouver parmi les nôtres... Mais le parti continue de défendre ses valeurs. Son rôle dans la mise en place du Dialogue national est reconnu par tous les partis qui y participent». Mohamed Bennour précise encore que parmi les démissionnaires, certains avaient présenté leur démission depuis quelque temps. Pour la plupart, ils sont issus des sections de la banlieue nord de Tunis. On en saura donc un peu plus dans les jours qui viennent sur les dessous de cette vague de départs... Peut-être juste après ce moment critique marqué par le retour au-devant de la scène de la guerre contre le terrorisme...