Une ouverture consacrée à Douz et une compétition avec seize films, entre courts, moyens et longs métrages Pour leur troisième édition, les Douz Doc Days confirment leur positionnement en tant que vitrine du film documentaire tunisien. Du 1er au 16 novembre, la porte du Sahara sera grande ouverte pour les films tunisiens qui, cette année, sont pour la plupart consacrés à son quotidien et à son histoire, avec une compétition de huit longs et moyens métrages et huit courts-métrages. En ouverture, il y aura la projection de Bribes de mémoire, réalisé par les élèves de Douz qui ont été encadrés par Sonia Giardina et Rafik Omrani, suivi de Pourvu qu'elle soit Douz, réalisé par le cinéaste italo-français, natif de Gabès, Vicent Martorana. Au programme, l'équipe du festival annonce «des films de femmes, des films de fin d'études, des premières œuvres, des films indépendants, des films anthropologiques, des films de création et des reportages d'investigation relatant l'actualité la plus brûlante. Ils seront pour la plupart présentés en première nationale et seront projetés sous une tente nomade à la lisière d'une palmeraie, à proximité du musée de Douz». L'aventure commencera à Tunis avec le ciné-train, nouveauté de cette année où les festivaliers auront un wagon personnalisé avec des animations tout au long du voyage les emmenant vers Douz. Autre nouveauté de cette troisième édition des Douz Doc Days, le pitching qui se base sur le principe d'une présentation orale de projets en vue d'obtenir une bourse d'aide à l'écriture et au développement. Les cinéastes, qui auront à défendre leurs projets, devant un jury présidé par Hussain Currimbhoy, le directeur du festival de Sheffield au Royaume-Uni, sont Issam Saïdi avec un documentaire sur la communauté grecque de Djerba, Marwen Trabelsi qui s'intéresse aux aiguiseurs de couteaux, Mohamed Barrak qui désire consacrer son film aux élections en milieu scolaire, Mohamed Khamès Chaoued qui prépare un projet sur les chants des pasteurs chameliers et Sabeur Gueblaoui concernant un film sur le camp de Réjim Maâtoug. En parallèle avec la compétition, l'enseignante universitaire Ons Kamoun présentera les travaux des étudiants du mastère en audiovisuel de l'Institut supérieur des arts et métiers de Gabès. Les auteurs des 16 films en compétition, dans la catégorie du long et moyen métrage et la catégorie du court métrage, viendront se disputer le premier prix du festival, le Dromad'Or, ainsi que le prix spécial du jury. Les films de la compétition longs et moyens métrages - Abid Gbonton de Ramzi Bejaoui: aux origines de la discrimination raciale - Azul de Wassim Korbi: aux sources de la culture berbère - Le cœur de la cité abandonnée de Aymen Yaacoub: évocation du vieux Kébili par un natif de la région - Contra de Lassaad Hajji: la contrebande aux frontières algérienne et libyenne - Emirs au pays des merveilles de Ahmed Jlassi: la désillusion des clandestins arrivés en France - Il pleut des livres et des jouets de Mohammed Barrak : portrait d'une bibliothécaire ambulante en milieu rural - Made in gougou de Latifa Doghri : approche anthropologique du folklore appelé gougou dans la région de Djerba et Zarzis - Goulette anne zero de Olfa Chakroun : les langues se délient à La Goulette dont les habitants se souviennent des exactions de Imed Trabelsi Les films de la compétition courts métrages - Action memoire de la mer et de l'homme de Lihidheb Mohsen: action éco-artistique, initiée par un postier, activiste social, artiste et poète dans la région de Zarzis - Au temps de la révolte de Youssef Ben Ammar : Les enfants des martyrs témoignent - Boubbia de Hamdi Jouini : la fabrication d'une poupée de chiffon dans la région de Nefta - Le fil et le mur de Sarra Achour : Comment garder intacte la virginité des filles jusqu'au mariage - Free de Haythem Khemir : à Paris, un collectif de jeunes tunisiens se mobilisent pour la liberté d'expression - Njah de Chiraz Bouzidi : le courage d'une femme présentée comme un exemple de combativité pour la survie - Sahet Ezzaouali de Ala Eddine Ben Abdallah : le parcours des taxis collectifs de la place de Barcelone à la banlieue sud de Tunis - Sidi Bou Helal de Ridha Ben Hlima : visite à un Saint Marabout dans la région de Gafsa