Le défunt a été inhumé hier après-midi Walid Denguir, un jeune homme dont le mariage était prévu pour la semaine prochaine, quitte vendredi en fin d'après-midi le domicile familial à Bab-Jedid, pour aller chercher de la peinture, à bord d'une moto. C'est la dernière fois que sa famille le verra vivant. Quelques instants après, selon des témoins oculaires, celui-ci est interpellé par la police à Monfleury, dans une station-service. Menotté, il est conduit au district de la police. Une heure après, une ambulance arrive au poste de police pour transporter le corps ensanglanté et sans vie de Walid Denguir à l'hôpital Charles-Nicolle. Ce n'est que le lendemain samedi entre 12h et 13h que le corps fut livré à la famille. « Sans être un expert, je peux vous dire que c'est le corps d'un homme assassiné que j'ai eu entre les yeux », affirme Zied Bentaleb, le photographe qui s'est déplacé au domicile du défunt à la demande de l'avocate Radhia Nasraoui. Dans un communiqué rendu public hier, le ministère de l'Intérieur dit « attendre le rapport du médecin légiste pour déterminer les causes du décès de Walid Denguir ». Il ajoute, dans le même communiqué, qu'une enquête judiciaire et administrative a été ouverte « pour déterminer les circonstances de cet incident ». Même si ce n'est pas le propos, le ministère de l'Intérieur a jugé utile d'indiquer que le défunt était recherché par les services de police et « impliqué dans des affaires liées à la drogue et à la constitution de bandes de malfaiteurs ». Bavure, torture, ou mort naturelle ? Affaire à suivre.