Objectif : la baisse des dépenses au titre des subventions sur les produits de base Une révision des prix des produits de base est prévue en 2014, en vue de générer des ressources de l'ordre de 100 millions de dinars, a annoncé M. Elyes Fakhfakh, ministre des Finances, sans donner de détails sur les produits concernés par cette augmentation. L'enveloppe consacrée à la subvention des produits de base dans le cadre du budget de l'Etat 2014 s'élève à 1407 millions de dinars (MDT), tandis que la valeur totale des subventions sera aux alentours de 4292 MDT contre 5514 MDT prévue à fin 2013, a ajouté le ministre lors d'un point de presse tenu hier, à La Kasbah, sur les projets du budget et de la loi de finances pour 2014. Selon lui, l'enveloppe des subventions a crû de 270% au cours de la période post-révolution (de 2011 à 2013), pour atteindre actuellement près de 7% du PIB. Ce taux sera abaissé à 5% en 2014 et ne devra pas dépasser les 3% ultérieurement, a-t-il souligné. M. Fakhfakh a fait savoir que l'Etat a, d'ores et déjà, entamé la réforme du système de compensation qui devra se poursuivre durant trois années à compter de 2013, en vue de l'orienter vers ceux qui en ont besoin et réaliser l'équité sociale. Il a indiqué que 60% du budget de l'Etat (28 125 MDT) seront destinés aux secteurs de l'éducation, de l'enseignement et de la recherche scientifique à hauteur de 5062 MDT, de la Défense et l'Intérieur à raison de 3969 MDT (en hausse de 41% par rapport au budget 2013), la santé ( 1451 MDT en hausse de 2,2%) et aux transferts sociaux à hauteur de 196 MDT, soit un accroissement de 1,6%. Le ministre a évoqué, à cette occasion, les réformes engagées dans le cadre du budget de l'Etat, citant, essentiellement, la réforme du système fiscal devant être prête d'ici début 2014, la refonte du système de compensation et finalement la réforme dans le domaine des investissements publics et privés. Il a souligné que la part des investissements privés s'élève seulement à 21% du PIB, faisant savoir que l'objectif recherché est de porter ce taux à 27% au cours des prochaines années. M. Fakhfakh a évoqué, en outre, les sources d'emprunt intérieur et extérieur prévues pour 2014, faisant remarquer que les besoins de financement ont été évalués à près de 7013 MDT. Ces financements seront puisés dans des emprunts destinés à consolider le budget de l'Etat (2500 MDT), d'emprunts destinés au financement des projets (600 MDT), d'autres en provenance des marchés financiers internationaux (825 MDT), d'emprunts bilatéraux (495 MDT) en plus de l'émission de Soukouks islamiques (825 MDT) en février ou mars 2014. Le ministre des finances a souligné la nécessité de renoncer à la politique budgétaire expansionniste adoptée depuis 2011 et d'opter pour une réduction des dépenses. Ainsi, le budget de 2014 sera en hausse de 2,3% par rapport à 2013, a-t-il dit.