Groupe CARTE rend Hommage à Mme Afifa BOUGHZOU    Décès du médecin Ridha Ben Osman    Colloque : Pour un accès équitable à la Justice    Commissions régionales – Suivi du programme des sociétés communautaires : Les sociétés communautaires proposent un nouveau modèle de développement    Vers le lancement d'une ligne aérienne directe entre la Tunisie et le Cameroun d'ici la fin de l'année 2024    TotalEnergies : 100 Startuppers africains récompensés lors de la 4e édition du Challenge Startupper de l'Année    Economie informelle : La lutte contre l'économie non structurée, un combat de longue haleine    La crise du coût de la vie accroît la pauvreté et l'anxiété au Royaume-Uni    Espagne : Sánchez décide de ne pas démissionner face aux accusations contre sa femme    COMMENTAIRE | Entre Mai 1968 et Avril 2024 : les étudiants donnent de la voix et montrent la voie !    Conférence de la ligue des parlementaires : Le soutien de la Tunisie au peuple palestinien est indéfectible    Météo en Tunisie : temps nuageux, températures en légère hausse    Tarek Hammami : la révision des prix de 320 médicaments a été opérée par les ministères de la Santé et du Commerce    Maidani Dhaoui : non, il n'y a pas lieu de parler de moutons à deux mille dinars !    Pourquoi | Changer quand il le faut…    Médenine : Des projets de santé en cours    Reportage – Déménagement des marchands ambulants à Moncef Bey : Du surplace !    ECHOS DE LA FILT | Pavillon de l'Italie, invitée d'honneur : Les enfants à la découverte de Pimpa di Altan et son voyage en Italie    «META MORPHEE» de Thomas Egoumenides à Yosr Ben Ammar Gallery jusqu'au 11 mai 2024 : Poétisation et apologie de l'obsolète    Festival national culturel et sportif : Rendez-vous, le 7 juin, à Monastir    La Tunisie, 2e pays à l'échelle arabe en nombre de chercheurs    Le siège de l'UGTT fin prêt pour le 1er mai    AGO 2024 : Kamel Neji résolument confiant pour l'avenir de l'UIB    Moez Soussi : nous figurons, officiellement, sur la liste noire du FMI    Le SRS lance son académie de basket Ball : Une tradition restaurée !    Moez Ben Salem à la tête de la Société africaine de dermatologie et de vénérologie    Une caravane de santé au profit de 200 bénéficiaires à Mhamdia    Joueurs agressifs sur les terrains : Pourquoi pas un contrôle antidopage ?    Au fait du jour | Un mal nécessaire    Le gaspillage alimentaire, comprendre pour agir    Une première en France : Le gouvernement annonce une plainte contre Mélenchon    Suspension de plusieurs médias occidentaux au Burkina Faso    France – Renationalisation partielle d'Atos : Les technologies clés !    Ambassadeur italien, Jaouhar Ben Mbarek… Les 5 infos du week-end    Elections de la FTF : rejet de l'appel de Wassef Jlaiel, réexamen des listes de Ben Tekaya et Tlemçani    La Kasbah—Activités du Chef du gouvernement durant la quatrième semaine d'avril 2024: Une batterie de mesures pour faciliter le retour des Tunisiens à l'étranger    Volley – Play-offs Nationale A (SF) : CSS 3-0 EST, résultats de la J3 (vidéos)    Salon du livre : l'ambassadeur italien « dégagé » par des militants de l'Action pour la Palestine    Ons Jabeur en huitième de finale du tournoi de Madrid    Miss Buenos Aires 2024 : Une femme de 60 ans brise les barrières de l'âge    Après sa qualification, 7 millions de dinars pour l'EST    Gianni Infantino félicite l'EST pour sa qualification à la coupe du monde des clubs 2025    Malgré les restrictions sionistes : 45 000 Palestiniens assistent à la prière du vendredi à Al-Aqsa    Omar El Ouaer Trio et Alia Sellami au Goethe Institut Tunis pour célébrer la journée internationale du Jazz    Sousse - L'Institut français de Tunisie inaugure un nouvel espace dédié à la jeunesse et à la coopération    Hédi Timoumi : certains donnent des cours d'histoire sans l'avoir jamais étudiée    Journée internationale de la danse : Le Théâtre de l'opéra de Tunis organise la manifestation "Danse pour Tous"    Safi Said poursuivi suite à son projet pour Djerba    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Ne touche pas à mon indépendance!
Aujourd'hui, les magistrats en grève
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 11 - 2013

L'AMT réagit aux nominations décidées par le ministre de la Justice, visant de hauts postes
C'est depuis le 13 septembre que l'Instance indépendante du pouvoir judiciaire, qui remplace le Conseil supérieur de la magistrature, a procédé, dans le cadre de ses prérogatives, à la nomination, mutation et promotion des magistrats. Voilà qu'un mois après, jour pour jour, Nadhir Ben Ammou procède à un mini-mouvement visant, entre autres, l'inspecteur général, le premier président du Tribunal foncier, la première présidente du Tribunal de première instance. Vive contestation du secteur et annonce d'une grève générale, en plus du rejet des décisions. Aucun des magistrats nommés n'a pris ses fonctions.
Et pour cause, ces nominations sont en contradiction avec les dispositions régissant l'Instance du pouvoir judicaire, ainsi que la loi constitutionnelle relative à l'organisation provisoire des pouvoirs publics. Et pourtant, à travers des mémos, le ministre de la Justice procède à des nominations en portant atteinte, par voie de fait, à la composition de l'Instance du pouvoir judiciaire, voire à son autonomie. En plus des magistrats élus qui composent cette instance, certains sont désignés d'office ès qualités. Ce sont ceux-là que le ministre a visés par ce geste « régalien »
Pourquoi ?
«Plusieurs messages, a voulu faire parvenir le ministre de la Justice, déclare à La Presse Kalthoum Kannou, présidente de l'Association des magistrats (AMT) ; d'abord écarter certains hauts magistrats qui ne sont pas connus pour leur docilité vis-à-vis du pouvoir exécutif, perturber la composition de l'Instance judicaire, lui soustraire un des actifs de son patrimoine : les nominations. Mais également s'adonner à une démonstration de force. Si de hauts magistrats, rappelle la présidente, qui bénéficient, en plus de leur grade, d'une autorité morale reconnue, ont été écartés de la manière la plus cavalière, via des notes de nomination, que ferait-on aux autres ? », s'interroge la magistrate.
Plus de 1.800 juges, affiliés à l'AMT, observeront l'interruption d'un jour de travail, en occupant leurs postes, mais sans traiter les dossiers ni siéger. Quelques exceptions seront, toutefois, concédées en ce qui concerne les recours en référé et les affaires en rapport avec le terrorisme. « Les collègues qui ne sont pas tous membres de l'Association et qui se sentent concernés par cet affront fait à l'indépendance de la justice, comptent observer la grève»., relève encore Mme Kannou,
Oiseau de mauvais augure
Et d'ajouter : «Cette atteinte grave à l'indépendance du pouvoir judicaire se présente comme un signe de mauvais augure, quant aux bases à jeter pour une démocratie. Tout le processus transitionnel risque d'être sabordé, à commencer par les élections. Etant donné que les recours judicaires, concernant le déroulement des élections, les candidatures contestées, le financement des partis politiques et des campagnes électorales se font devant les tribunaux, a-t-on appris. Comment garantir la neutralité et la transparence des élections, s'il y a risque de trafic d'influence sur les réseaux judicaires ? C'est le processus démocratique qui est appelé à en pâtir de A à Z».Pour faire court, donc, inutile d'envisager construire une démocratie « si le pouvoir exécutif met encore son nez dans le pouvoir judicaire, en déni total du principe fondateur de la séparation des pouvoirs et trouver, en plus, des arguments pour le justifier », alerte encore Mme Kannou.Pour mémoire, l'ancien régime, pour asseoir son pouvoir, avait usé de deux bras ; l'un sécuritaire et l'autre judiciaire. Pour écarter les adversaires politiques, les procédés les plus vils ont été utilisés : des dossiers de malversation ont été fomentés, ainsi que des affaires de mœurs, d'atteinte à la sûreté de l'Etat, d'intelligence avec des services étrangers. Tout était possible, des fausses accusations aux procès non équitables, aux conditions d'incarcération innommables, car la justice, au lieu d'être au service du citoyen, était aux commandes d'un régime, et au lieu d'appliquer la loi, on exécutait les instructions.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.