Hier, les quantités enregistrées y ont dépassé les 50 millimètres. C'était suffisant pour inonder une ville mal nantie pour supporter de telles quantités d'eau Quand il pleut à Sfax, les sentiments de joie et d'espoir cèdent très tôt la place à l'inquiétude et à la méfiance d'une infrastructure de base vétuste. Car à chaque fois qu'il y a averses en abondance, c'est la paralysie totale qui frappe le centre de la ville. Hier, les quantités enregistrées y ont dépassé les 50 millimètres. C'était suffisant pour inonder une ville mal nantie pour supporter de telles quantités d'eau. D'où la nécessité de revoir les installations de base de ce qu'on appelle, avec exagération peut-être, la capitale du Sud. Hier, comme à chaque fois qu'il pleut abondamment, les membres du comité de prévention des catastrophes se sont réunis en cellule de crise pour gérer la situation. Ce comité regroupe, outre les représentants du gouverneur, des cadres de la municipalité, de l'Onas et de la Protection civile. Toutes les parties ont conjugué leurs efforts pour maîtriser la situation, notamment dans les zones «noires», c'est-à-dire les plus menacées par l'infiltration des eaux, dont des bâtiments à caractère industriel et administratif. Sans compter un nombre important d'habitations. Contactée, la Protection civile nous a indiqué que ses services sont intervenues dans plusieurs quartiers. El si l'on ne déplore pas des pertes en vies humaines, les dégâts matériels ne sont pas, en revanche, négligeables. La municipalité de Sfax a exhorté, dans un communiqué rendu public hier, les automobiliste à ne pas emprunter certaines routes, notamment celles menant au centre-ville. Par ailleurs, les seuls moyens de transport public, à savoir les bus, ont préféré rester dans les garages de la société régionale du transport de Sfax. Quant aux taxis circulant au centre-ville, leur nombre était très réduit. Résultat : beaucoup de fonctionnaires et d'ouvriers ne se sont pas rendus à leur lieu de travail. Ceux qui ont réussi à le faire, par leurs propres moyens, sont très tôt rentrés, par crainte du pire.