Après Abou Anass et Abou Iyadh, les Etats-Unis sont aujourd'hui sur les traces d'autres jihadistes «de renom», dont Mokhtar Belmokhtar, Abou Sakr, Abou Yahia et... les Tunisiens Gadhgadhi et Rouissi Décidément, les Américains ne semblent pas près de lâcher prise dans leur «guerre d'obsession» contre le terrorisme dans le monde. Forts de leurs très puissantes agences de renseignements (NCI, NSA, CIA, FBI...) et de leurs fameux drones qui ne pardonnent pas, ils continuent, avec une étonnante réussite, à éliminer les jihadistes, les uns après les autres, où qu'ils soient, et si «invisibles» soient leurs caches. Pour les amateurs du sensationnel et les accros des détails croustillants, sachez que la célèbre prison américaine de Guantanamo compte quelque 779 détenus à la solde d'Al Qaïda, que les drones US ont pu éliminer, jusqu'à présent, plus d'une centaine de terroristes au Moyen-Orient et en Asie et que la CIA est parvenue, mine de rien, à arrêter, en l'espace de seulement un mois, le n°1 libyen, Abou Anass, et le n°1 tunisien, Abou Iyadh. Exploits que ni d'autres superpuissances mondiales, ni les pays ravagés par la nébuleuse intégriste n'ont pu réaliser. Or les Américains, on le sait, ne sont pas de ceux qui dorment douillettement sur leurs lauriers. Eternellement insatisfaits parce que organiquement aimantés par la perfection, ne voulant pas s'arrêter en si bon chemin ! Voilà qu'ils visent encore plus haut, encore plus loin dans leur impitoyable traque des terroristes. Au suivant En effet, après avoir neutralisé récemment Abou Anass et Abou Iyadh, ils viennent, selon des médias occidentaux, d'épingler à leur déjà impressionnant tableau de chasse d'autres poids lourds du jihadisme mondial, en l'occurrence les Algériens Mokhtar Belmokhtar (alias «le Borgne»), Abou Sakr et Abou Yahia, connus tous pour être à la solde d'Aqmi (Al Qaïda au Maghreb islamique), ainsi que les Tunisiens Kamel Gadhgadhi et Ahmed Rouissi. Les trois premiers nommés sont considérés comme des activistes dangereux qui dirigent les principales manœuvres terroristes tant en Afrique du Nord que dans les régions du Sahel (Niger, Mali, Tchad et Somalie) où ils sont à la tête de groupes armés composés de «milliers» de combattants de différentes nationalités et sévissant dans des camps d'entraînement au nombre indéterminé. Selon les mêmes révélations, les Américains ont mis ces trois hommes dans leur collimateur, parce qu'ils ne cessent de proférer des menaces d'attentats contre les intérêts occidentaux, et plus particulièrement contre les ambassades et consulats US dans ces régions. Quant au duo tunisien cité plus haut, il est accusé de complicité avec Abou Iyadh dans l'attaque perpétrée contre l'ambassade et l'école américaines en septembre 2012 à Tunis. Reste maintenant à savoir quand, où et comment ces cinq gros poissons mordront à l'hameçon de l'Oncle Sam. Une certitude : les yankees, et c'est dans leur style particulier, feront tout pour y parvenir. Et cela, en focalisant sur trois facteurs principaux : 1- Les aveux, sans doute précieux, qu'ils auront arrachés au Libyen Abou Anass et au Tunisien Abou Iyadh qui sont de fidèles disciples de l'homme fort d'Aqmi, Abdelmelek Droukdel, que le patron d'Al Qaïda Aymen Al-Dhawahri avait mandaté pour chapeauter toutes les opérations terroristes dans tout le continent africain. 2- L'intensification des manœuvres des drones US dans l'espace aérien du continent où ils sont capables de faire mouche à tout moment. 3- L'efficacité des activités de l'espionnage. 4- L'amélioration sensible de la coopération sécuritaire entre les Etats-Unis et les pays de la région, dont la Tunisie. 5- Le projet du transfert de la base américaine «Africom» de Stuttgart (Allemagne) vers un pays du Maghreb n'est pas encore été totalement abandonné. Il est vrai que les charges de fonctionnement de cette structure en terre germanique coûtent les yeux de la tête au Trésor américain. D'où la perspective de son transfert dans un pays africain, en vue de juguler les dépenses. L'avocat des pauvres ? En mettant le paquet si généreusement en vue d'obtenir les résultats escomptés dans les plus brefs délais, les Américains, tout en continuant de marquer des points dans leur guerre contre le terrorisme déclenchée par Bush junior, rendent ainsi un éminent service aux pays concernés (dont la Tunisie) qui éprouvent encore toutes les peines du monde pour faire face à la poussée sans cesse rampante de la nébuleuse intégriste. Et si les Américains n'existaient pas ?