La délégation régionale de la culture à Monastir, en collaboration avec le complexe culturel de la région, organise la troisième édition du «Salon de l'art de la caricature», les 1er et 2 février. Plus d'une quinzaine d'artistes caricaturistes participeront au Salon de la caricature, dans sa nouvelle édition. Néjib Chouk, Taoufik Kouki, Rachid Rahmouni et beaucoup d'autres débattront des questions d'actualité concernant l'essor et le développement de cet art en Tunisie. Initiée par le complexe culturel de Monastir en 2011, cette manifestation se veut un rendez-vous annuel entre les caricaturistes tunisiens et maghrébins. Le Salon comportera ainsi une exposition collective sur «L'avis de la caricature» et une rencontre dirigée par l'artiste Rachid Rahmouni. Il faut rappeler que la caricature est un art qui s'est développé au XIXe siècle. Il consistait dès le départ à dessiner ou à peindre un portrait qui charge certains traits de caractère souvent drôles, ridicules ou déplaisants dans la représentation d'un sujet. Et, derrière son caractère humoristique, se cache une satire, une critique portée sur une personne ou une situation. Dans le domaine littéraire, il s'agit plutôt aussi d'une description comique, qui tourne en dérision la personne critiquée ou satirique par les mêmes moyens. Dans ce sens, on peut parler de cet art exploité dans d'autres genres de représentation comme le théâtre, le cinéma et la bande dessinée. Ce n'est qu'au XXe siècle que l'art de la caricature acquiert une grande importance et devient une arme de critique très répandue dans la presse et dans les journaux télévisés. En Tunisie, l'art de la caricature voit le jour dans les années quatre-vingt au XIXe siècle avec, notamment, la naissance de la bande dessinée dans les journaux lancés par les Français. Puis viennent les journaux comme Ennems, édité par Mohamed Belhadj Mahmoud Ettounisi, ou encore Jouha de Ahmed Ben Cheikh Benissi et Essour du célèbre Ali Douagi. Le programme prévoit une exposition collective sous le titre «Sur l'avis de la caricature», ainsi qu'une rencontre sur le «Marché de l'art de la caricature entre culturel et économique», animée par l'artiste Rachid Rahmouni. Durant la deuxième journée, le dimanche 2 février, sera organisé un atelier pour le développement des compétences dans l'art de la caricature, intitulé «Ton deuxième visage».