Les Anglais ont forcé le destin pour gagner leur billet en huitièmes de finale Stade Nelson Mandela Bay. Beau temps. Pelouse en bon état. Public nombreux. Angleterre bat Slovénie 1-0 (score acquis à la mi-temps). But de Defoe (23'). Arbitrage de l'Allemand Wolfgang Stark. Slovénie : S. Handanovic, Brecko, Suler, Cesar, Jokic, Birsa, Koren, Radosavljevic, Kirm (Matavz 79'), Ljubijankic (Dedic 62'), Novakovic Angleterre : James, Johnson, Terry, Upson, As. Cole, Milner, Barry, Lampard, Gerrard, Defoe (Heskey 86'), Rooney (J. Cole 72') Après s'être contentée de deux matches nuls, lors de ses deux premières sorties, l'Angleterre de Fabio Capello était condamnée à gagner son dernier match de groupe. En effet, avec seulement deux points au compteur, les "Three Lions" devaient se surpasser face aux Slovènes, premiers du groupe avec 4 points, pour espérer poursuivre l'aventure sud-africaine, sans se soucier de l'autre match, opposant Algériens et Américains. Et si on a coutume de dire on ne change pas une équipe qui gagne, le contraire peut s'avérer être vrai. N'arrivant pas à convaincre lors de ses deux premières sorties du Mondial, des remaniements s'imposaient dans la formation de Fabio Capello. Le technicien italien semblait en être convaincu, puisqu'il avait opéré des changements dans son onze de départ. Upson a remplacé Carragher en défense centrale alors qu'en attaque, Defoe a été préféré à Heskey. Ce choix s'est avéré judicieux. Avec un Wayne Rooney présent sur toutes les balles, la machine anglaise a carburé dès les premières minutes du jeu. Et on sentait la volonté accrue des sujets de Sa Majesté à en finir au plus vite. Malgré une monopolisation anglaise du ballon, les Slovènes parviennent tout de même à se créer quelques sensations, à l'image du tir de Birsa à l'entrée de la surface, intercepté par le vigilant portier anglais, James, qui se couche carrément sur le ballon (7'). Mais en football, il y a ceux qui essayent de faire le jeu et les autres qui sont obligés de le faire. Presser encore et encore Entre pouvoir et devoir, la différence se ressent sur le résultat. Dos au mur, les poulains de Capello multiplient les tentatives et finissent par cueillir les fruits de leurs efforts, particulièrement le technicien italien, dont le préféré, Defoe, lui sauvera la peau : l'attaquant de Tottenham coupe la trajectoire d'un ballon tiré par son coéquipier Milner, reprend sa course et dans la foulée, lobe le gardien slovène, Handanovic (23'). Dès cet instant, c'est l'Angleterre qui prend son destin en main. Les protégés de Capello donnaient l'impression de ne pas de se contenter d'un seul but. Ils mettent la pression encore plus haut, à la recherche d'un deuxième but qui conforterait leur assise. Face à l'acharnement anglais, les Slovènes se contentent, comme ils peuvent, de gérer le rythme imposé par leurs adversaires. Même son de cloche après la pause. Les Lions qui attaquent et les Dragons qui soupirent un coup, après chaque action menée par les camarades de Rooney. A l'instar de la magnifique parade du portier slovène, Handanovic, face à Terry qui surgit au second poteau par-dessus tous (57'). La défense des Dragons affiche une solidité impeccable. Au bout du compte, les Anglais, vainqueurs à l'issue de leur troisième sortie du Mondial sud-africain, ont forcé le destin pour gagner leur billet en huitièmes de finale.