Un quatuor se détache par sa rigueur mais on est encore loin du compte... Hamza Younès et Harbaoui poursuivent leur ascension que ce soit en Bulgarie pour le premier cité ou en ligue française pour Hamdigoal. Younès, l'ex-prédateur du CSS, n'a pas mis longtemps pour s'acclimater avec son nouveau club. Transféré de Petrolul vers Botev Plovdiv, ce «serial buteur», auteur de pas moins de 12 buts en Roumanie avant d'opter pour le pays voisin, a ouvert son compteur-but par un doublé, récemment. Ce qui le place à la troisième marche du podium (en cours) des meilleurs expatriés-buteurs de la saison avec 14 buts toutes compétitions confondues. Son devancier, en l'occurrence Hamdi Harbaoui, affiche quant à lui des stats impressionnantes. Avec 17 buts marqués sous les couleurs de Lokeren, Hamdigoal affole les compteurs, les recruteurs et...ses employeurs. Le N°9 de Lokeren brille non seulement par son talent et son métier consommé du haut niveau (malgré son jeune âge), mais aussi par sa rigueur et son endurance. Il marque de toutes les positions et à tout moment, qu'il soit titulaire ou remplaçant. Issam Jomâa, indétrônable ! Le premier de la classe n'est plus aussi fringant qu'avant. Mais il a gardé ce qui a fait sa gloire. Son sens inné du but. Cette aptitude à rester concentré 90 minutes durant, Issam Jomaa, le meilleur buteur de l'histoire des Aigles de Carthage, n'en démord pas. Il fut un temps où l'ex-détonateur du RC Lens enfilait les buts les uns après les autres. Mais Jomâa n'a rien perdu de sa verve au Koweit. Il trône à la première place du classement des buteurs tunisiens avec 25 buts. Qui dit mieux ! Youssef Msakni sort ses griffes Le plus prometteur et certainement le plus doué de sa génération est quant à lui dans le rétroviseur du trident cité ci-haut. Youssef Msakni, virtuose attitré du football tunisien, se fait actuellement plaisir à défaut de ronger son frein dans un championnat de seconde zone, en l'occurrence la ligue qatarie. Qu'à cela ne tienne, Msakni a repris le dessus depuis quelque temps et son niveau actuel a rejailli sur toute l'équipe de Lekhwiya. Avec 12 buts au compteur, le jeune lutin tunisien prouve qu'il est toujours là, en forme et surtout rigoureux. Nous l'avons quelque peu oublié mais il fait actuellement parler de lui du côté de Malte, précisément au FC La Valette. Karim Nafti est en pleine réussite en ce début d'année 2014. L'ex-stratège du CSS, et régisseur du CA, a fait trembler les filets à 11 reprises, ce qui est en soi rassurant pour un élément qui se fait plaisir et qui procure du plaisir à ses nombreux fans à Malte et en Tunisie. Khaled Ayari, c'est du lourd ! Que serait Angers sans son artilleur Khaled Ayari ? Ce transfuge de l'Ariana et de l'Espérance, passé par toutes les catégories de jeunes de l'Equipe nationale, a pris sa revanche sur un destin capricieux. Neuf buts marqués par le buteur tunisien jusque-là. Khaled Ayari, c'est du lourd ! Derrière Ayari, l'on retrouve Bilel Mohsni des Rangers (d'Ecosse) avec 8 buts et Sami Allagui qui ferme cette première shortlist avec sept buts. Plus bas, Béchir Camus, le néo-international tunisien de Genk, a jusque-là marqué 5 buts, autant que l'insulaire de Bastia, Wahbi Khazri. Puis, vient Ben Htira, l'international du Hertha Berlin, avec 3 buts. Enfin, Wissem Ben Yahia, le milieu défensif de Mersin, est quant à lui toujours aussi régulier et endurant. Le «poumon» de Mersin, comme le décrivent ses supporters, n'a marqué que deux buts (dont une réalisation d'anthologie) mais reste inamovible et titulaire en puissance. Figurants, vétérans et apprentis Malgré quelques éclairs par-ci par-là, plus d'un attaquant expatrié n'a pas réussi à faire son bonhomme de chemin. Nous pensons à Chermiti, l'avant de Zurich (2 buts), ainsi que les Belaid, Nouioui, Ben Achour, Chikhaoui, Taider, Ben Sâada, Namouchi et Saber Khalifa. A l'exception de Saber Khalifa qui a opté pour un vrai et gros challenge en enfilant la casaque de l'Olympique de Marseille, les autres n'ont pas réussi à se frayer un chemin. Est-ce une question d'état d'esprit et de mental ? Un fait est certain. Les chiffres ne mentent jamais et nos joueurs à l'étranger doivent avant tout apprendre à souffrir, à s'intégrer et à encaisser avant de repartir de plus belle. C'est tout le mal qu'on leur souhaite !