On appelle à réactiver la loi antiterroriste et au port par les policiers de leurs armes en dehors des heures de service Les forces de l'ordre à Béja ont observé hier un sit-in de protestation afin de dénoncer le terrorisme et exprimer leur disposition à se sacrifier pour la patrie. Ce sit-in intervient à la suite des actes terroristes perpétrés récemment à Jendouba, Raoued et à Goubellat, faisant des victimes innocentes. Le secrétaire général du syndicat régional de la sûreté nationale, Issa Aloui, a affirmé dans une déclaration à la correspondante de l'Agence TAP dans la région, que ce sit-in a été organisé pour souligner l'impératif de réactiver la loi antiterroriste et inciter à mettre en place une stratégie efficace pour lutter contre ce fléau. «Les forces de l'ordre appellent également à la nécessité de favoriser les équipements nécessaires afin de pouvoir combattre les terroristes», a-t-il souligné. D'autre part, les forces de la sûreté intérieure à Sidi Bouzid ont organisé une marche pacifique pour dénoncer l'acte terroriste survenu, récemment, à Aouled Manaâ dans le gouvernorat de Jendouba et appeler à lutter contre la prolifération des attaques visant les forces de l'ordre. Ont participé à cette marche, qui a démarré devant le district de la sûreté nationale et parcouru l'artère principale de la ville, des représentants des différents corps des forces de sécurité ainsi que de la société civile. Les manifestants ont scandé des slogans hostiles au terrorisme. Selon le secrétaire général du syndicat des forces de sécurité nationale à Sidi Bouzid, Abdelmajid Abedi, ce sit-in intervient pour appeler «à incriminer les attaques perpétrées contre les forces de l'ordre, à réactiver la loi antiterroriste et revendiquer le droit des policiers de porter leurs armes en dehors des heures de service». Appel à la valorisation des diplômes Par ailleurs, plusieurs diplômés parmi les différents corps des forces de sécurité se sont rassemblés devant le siège du ministère de l'Intérieur à Tunis pour revendiquer la régularisation de leur situation professionnelle. Les protestataires ont scandé des slogans appelant à la valorisation des diplômes et au respect des droits dans le cadre de la loi. Dans une déclaration à l'agence TAP, le secrétaire général du syndicat de la Garde nationale, Sami Gnaoui, a dénoncé ce qu'il a qualifié de « politique d'atermoiement » de l'autorité de tutelle qui « rejette le dialogue avec les syndicats de la sécurité intérieure concernant l'activation de plusieurs mesures et la mise en application des revendications des syndicats ». Pour sa part, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohamed Ali Laroui, a affirmé à la TAP que les dossiers des sécuritaires titulaires de diplômes sont étudiés, ajoutant que le ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, avait ordonné l'examen des dossiers en suspens. Parallèlement à ce rassemblement organisé par les diplômés parmi les sécuritaires, un sit-in a été observé par les agents des forces de sécurité intérieure qui ont été réintégrés après la révolution pour dénoncer le retard pris dans le traitement de leurs revendications.