Cap sur le derby pour une équipe qui a tout à gagner et tout à...perdre. Après la débauche d'énergie face à l'USM, Mondher Kbaier a accordé un jour de repos à ses protégés. Quartier libre mardi et retour aux répétitions le jour d'après. Le groupe est actuellement mobilisé en prévision du choc face à l'EST. Un duel qui s'annonce disputé vu la rivalité entre les deux grands clubs de la capitale. Hier, le head-coach du CA s'est attelé à agir sur le mental des siens. Réguler la motivation. Composer avec la pression d'avant-derby, cette arme à double tranchant qu'il faut apprivoiser et en faire un atout. Voilà le message du staff technique à quelque 48 heures du jour «J». Les hommes du derby Ils sont nombreux à avoir marqué le derby de leur empreinte. Buteur ou meilleur joueur, de surcroît lors du derby, ça marque à vie. Djabou, Dhaouadi, Hedhli et Ezechiel ont marqué face à l'Espérance, ce qui n'est pas à dédaigner. Une excellente prestation face au frère ennemi, ça forge le caractère et procure un supplément d'âme. Pour la plus grande satisfaction du duo Kbaier-Mkacher, le quatuor, précité ci-haut, est en forme et cela peut forcément déteindre sur le reste du groupe. Appellation d'origine contrôlée ! Sorte d'appellation d'origine contrôlée, le derby est un match à part avec ses tensions, ses pressions et ses envies de battre l'adversaire. A Tunis, pendant toute l'année, on attend deux journées: le jour du derby aller. Et le jour du derby retour. Cette affiche est particulière, forcément. Depuis le début de la semaine, deux bastions sont en ébullition et l'adrénaline monte progressivement. Tout est fait pour que les supporters des deux camps ne se croisent pas, pourtant, ils sont issus des mêmes faubourgs, du même quartier... Cependant, depuis quelque temps, les choses ont changé. Il n'est plus question de voir deux virages s'opposer et se chambrer. Le spectacle vaut toutefois le détour avec ce carnaval proposé sur les gradins, le tout sur fond de chant en l'honneur de l'équipe qui reçoit (uniquement). Parfois même, le spectacle sur le rectangle vert se fait voler la vedette par les «tifos» des supporters. ça fait un peu cliché, mais c'est tellement vrai. Le derby aiguise les rivalités, rallume la passion. Il faut en découdre pour la suprématie locale. C'est un match à part, toujours indépendant du reste. Et c'est pour cela que ce choc fascine autant. C'est pour cela, aussi, que les derbys restent gravés dans les mémoires, bien plus que d'autres matchs. Le vainqueur, voire le buteur, entre d'office au Panthéon de l'histoire. Quant au vaincu, l'inconsolable, il traînera sa «reddition» comme un boulet, jusqu'au derby d'après...