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Finis le cafouillage et le suivisme
Tournée de Mehdi Jomâa dans le Golfe
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 03 - 2014

La diplomatie tunisienne veut redorer son blason. Elle le fait savoir haut et fort
La visite qu'effectue le chef du gouvernement dans les pays du Golfe en est témoin. Et cette visite survient précisément à un moment crucial tant pour le vécu que pour le devenir des pays de la région.
Résumons. Le gouvernement Mehdi Jomâa remet les pendules de la politique extérieure à l'aune des fondamentaux historiques de la diplomatie tunisienne. Une diplomatie fidèle avant tout à son ancrage maghrébin et arabe modéré. Privilégiant de surcroît les voies médianes, la coopération et le dépassement des conflits, positionnements et clivages militaires et politiques tranchés. Sans pour autant renoncer à l'engagement ferme au profit des causes justes. Les relations avec les pays amis ne sont guère en reste et obéissent à la même logique de réserve et de coopération soutenue.
Après s'être rendus en Algérie, au Maroc et en Libye, les hauts responsables gouvernementaux renouent avec les pays du Golfe sur une base nouvelle. Fini le suivisme à l'endroit du Qatar. Il nous avait valu un positionnement malheureux dans le conflit syrien et la rupture unilatérale des relations diplomatiques millénaires avec Damas. Sans parler de l'embarquement armes et bagages dans la nef des va-t-en guerre contre la Syrie. Au point de se retrouver côte à côte avec les pires organisations terroristes de la nébuleuse Al-Qaïda, instrumentalisées par Israël et semant la mort et la folie meurtrière dans ce pays frère.
Sitôt investi, le ministre des Affaires étrangères a redressé la barre. En normalisant notamment les relations avec les Emirats arabes unis, en froid depuis plus de quatre mois. Une manœuvre adroite et bien avisée en fait. Les Emirats constituent, précisément, le fer de lance des six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). La relation avec l'Arabie Saoudite en dépend dans une très large mesure. Il y a deux ans, les Saoudiens avaient très mal reçu le chef du gouvernement du premier gouvernement de la Troïka, Hamadi Jebali. La presse saoudienne lui avait réservé une volée de bois vert, l'humiliant à dessein, et les hauts responsables de Riyad l'avaient fait poireauter dans les vestibules de l'indifférence.
Aujourd'hui, le Qatar est dans le point de mire de ses pairs du Golfe. L'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis et le Bahreïn avaient rappelé, le 5 mars, leurs ambassadeurs à Doha. Motif: le Qatar interfère dans leurs affaires intérieures moyennant une politique déstabilisatrice dans la région à travers le soutien aux islamistes. Une décision inédite dans les annales du Conseil de coopération du Golfe, annoncée au terme d'une réunion musclée à Riyad du CCG.
Le chef du gouvernement entame sa visite, demain, par les Emirats avant de se rendre en Arabie Saoudite puis au Koweït, au Bahreïn et surtout à Doha où il devra faire montre de beaucoup de tact et où les négociations dépendront dans une large mesure des accords qui auront été conclus à Abou Dhabi et à Riyadh. Seul Oman est exempt de cette tournée pour cause d'indisponibilité de ses hauts responsables.
On escompte que cette nouvelle diplomatie besogneuse ouvrira la voie à la relance spectaculaire de la coopération économique notamment. Les pays du Golfe ne cachent pas leur volonté d'aider le gouvernement Mehdi Jomâa qu'ils perçoivent comme une alternative sérieuse et crédible aux islamistes d'ici et d'ailleurs. Leur soutien politique et financier faramineux à l'Egypte au lendemain de la destitution de Morsi et du gouvernement des Frères musulmans en dit long là-dessus. Idem de la décision saoudienne considérant les Frères musulmans en général et les islamistes opérant en Syrie comme des organisations terroristes.
L'histoire tisse de nouvelles trames dans la région. Bien avisé est le gouvernement Jomâa dans son entreprise de remise de la diplomatie tunisienne en selle du côté des pays du CCG. Cela tranche net avec la démarche tant des deux défunts gouvernements de la Troïka que de la présidence de la République. Ceux-là n'ont fait que dans le cafouillage et le suivisme à l'endroit du Qatar.
La Troïka n'est plus, la présidence fait du surplace, le Qatar est dans la tourmente et le gouvernement tunisien renoue avec le panache de la diplomatie tunisienne.


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