Objectif : inciter les investisseurs saoudiens à retourner en Tunisie A la veille de la visite de travail qu'entreprend, à partir d'aujourd'hui, Mehdi Jomâa, chef du gouvernement, accompagné d'une délégation d'hommes d'affaires, dans cinq pays du Golfe, à commencer par les Emirats arabes unis, Mongi Hamdi, ministre des Affaires étrangères, a été on ne peut plus clair et net lors d'une conférence de presse tenue, hier après-midi, au siège de son département. «Mehdi Jomaâ ne demandera pas aux Saoudiens l'extradition du président déchu vers la Tunisie. La Tunisie respecte la décision de l'Arabie Saoudite d'avoir accueilli Ben Ali, à la suite de sa fuite de la Tunisie, le 14 janvier 2011. Le dossier Ben Ali n'est pas inscrit à l'ordre du jour de la visite de Mehdi Jomâa à Ryadh», a bien indiqué Mongi Hamdi. L'accent sera plutôt mis sur l'incitation des investisseurs saoudiens à retourner en Tunisie. Y a-t-il un lien quelconque entre la visite de Jomâa en Arabie Saoudite et la décision de cette dernière classant la confrérie des Frères musulmans comme une organisation terroriste ? Mongi Hamdi est encore plus tranchant : «La Tunisie respecte la décision de l'Arabie Saoudite. Et cette décision ne peut avoir aucune conséquence sur les rapports tuniso-saoudiens. Nos relations bilatérales sont excellentes et nous œuvrons à les renforcer davantage, au vu de la place de choix qu'occupe le royaume dans le monde arabe et islamique». A propos du mouvement Ennahdha, le ministre des Affaires étrangères a précisé : «C'est un parti politique tunisien. Il n'a aucun rapport avec la confrérie des Frères musulmans». Il est à indiquer que Mehdi Jomâa et la délégation l'accompagnant se rendront successivement aux Emirats, en Arabie Saoudite, au Qatar, au Koweït et à Bahreïn. Quant à la visite programmée à Behreïn, elle a été reportée «pour manque de temps».