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La Tunisie sur l'échiquier de la reconfiguration
Commentaire
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 03 - 2014


Par M'hamed Jaïbi
L'envol de Mehdi Jomâa vers les Etats-Unis, suite à un périple acrobatique au Golfe, où il lui a bien fallu ménager la chèvre et le chou, prend l'allure d'un véritable examen de passage —aussi vital qu'hypothétique—, à l'heure où une insolite reconfiguration géostratégique embrase en profondeur l'échiquier international.
Déjà, par sa condamnation du terrorisme dont sont accusés les Frères musulmans aux yeux de l'Arabie Saoudite, il a bravé le destin en esquissant un parti pris audacieux de nature à indisposer et le Qatar et ses alliés locaux, ainsi que ceux des Frères musulmans : les islamistes d'Ennahdha.
Mais la reconfiguration des relations internationales ne se suffit pas de la volte-face saoudienne ou du recentrage américain vis-à-vis de la «révolution syrienne», mue en guerre sainte pseudo-jihadiste, elle englobe, dans la foulée de la subite succession opérée au Qatar, la prise de pouvoir par l'armée en Egypte, comme suite —alors inattendue— aux grandes manifestations populaires anti-islamistes. Ce qui met manifestement en exergue d'évidentes incohérences par rapport à la vision conventionnelle des rapports et alliances internationaux.
Ces incohérences viennent d'être décisivement compliquées par un «partage» presque amical de l'Ukraine entre les «deux blocs», que l'on croyait d'un autre temps. Deux blocs ressuscités sous de nouvelles frontières et qui relancent la tradition de Yalta, célèbre rendez-vous de l'Histoire groupant Roosevelt et Staline, situé —justement— en Crimée.
Ces phénomènes inattendus s'appellent : appui de la Russie et de l'Arabie Saoudite à la prise de pouvoir par l'armée en Egypte, en parallèle à d'apparents atermoiements américains doublés de sanctions, rôle de premier plan de la Russie dans les négociations occidentales avec l'Iran, appui implicite de l'Arabie Saoudite au régime syrien contre les hordes pseudo-jihadistes, alors que ce régime est très lié à l'Iran, pays dont la montée en puissance est, par ailleurs, redoutée et combattue par les Saoudiens et de nombreuses monarchies du Golfe.
C'est donc à un véritable puzzle indéchiffrable que s'affrontent notre chef de gouvernement et notre diplomatie à peine sortie d'une léthargie dépendante qui l'avait située aux antipodes de sa tradition de modération.
D'où le bien-fondé d'un positionnement qui soit prudent et très concentré sur nos attentes strictement tunisiennes, agrémenté d'une petite dose de «complicité» diplomatique avec les uns ou les autres. À la condition de savoir, à chaque écart, retomber sur les pieds. Notamment eu égard aux grands bailleurs de fonds, aux institutions financières internationales, aux superpuissances mondiales et... aux forces politiques de la Troïka qui —ne l'oublions pas— disposent toujours de la majorité au sein de notre Assemblée nationale constituante.


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