On retrouve peu à peu la sérénité... En assistant à la rencontre CAB-OB, dimanche dernier au stade 15-Octobre, on a eu l'impression que les deux équipes disputaient un match d'application, tellement le jeu était morne, tout particulièrement en première mi-temps. C'est un football de piètre qualité auquel nous eûmes droit. L'enjeu a certainement dû influer sur le rendement global. D'un côté, des Béjaois contraints à ne pas perdre, de l'autre, des Bizertins appelés à s'assurer définitivement du maintien, avant de se déplacer en Zambie pour disputer les huitièmes de finale bis contre le club de Nkana en Coupe de la CAF. Le résultat de parité est un moindre mal, un point pour chaque équipe pouvant avoir son pesant d'or lors du décompte final. Les calculs non avoués dans ce dernier virage de l'exercice sont la règle. Voilà pour ce qui est des coulisses. Concernant le CAB, il y a des points positifs à relever à cette occasion. En effet, secoués, hués par le public pendant la pause, les Bizertins ont repris le jeu à leur compte, plus décidés à faire la différence. On a vu alors un football de meilleure facture, fait de mouvements rapides et qui a failli porter ses fruits. Seulement, la concrétisation des nombreuses occasions créées a fait défaut. Et l'entraîneur Nabil Kouki reconnaît à l'issue des débats : «L'OB s'est bien défendue en 1ère mi-temps en fermant tous les espaces. Nous n'avons pas su trouver les solutions pendant tout ce temps devant une défense adverse bien regroupée. En revanche, de retour des vestiaires, nous avons retrouvé notre football et nous avons dominé outrageusement notre vis-à-vis. Les occasions de but n'ont pas manqué, malheureusement, nous n'avons pas réussi à marquer. Je suis satisfait du volume de jeu développé en seconde période». Quand on veut, on peut... On a constaté à cette occasion que les Cabistes étaient capables de bien jouer quand ils le voulaient. Entre la première partie du match et la seconde, il y a tout un monde. Et c'est là la satisfaction! C'est que le CAB a les moyens de faire mieux, même amoindri d'une façon substantielle. Il manquait lors de cette confrontation de dimanche Jaziri, Machani, Bergaoui, Harrane, Youssofa, Aguinaldo, Galbi. Excusez du peu ! On sait que tout ce beau monde n'est pas exceptionnel, mais quand on vide une formation rentrante de sa substance, ce sont les automatismes qui en pâtissent. Détruire, c'est facile mais reconstruire à nouveau toute une ossature n'est pas une tâche aisée. Il faut du temps pour y arriver! Force est de constater que l'axe central est changé, l'entrejeu est fortement remanié et l'attaque est révisée à chaque sortie. L'effectif est en train d'être tourné d'une façon permanente. Le défenseur Hmani s'est retrouvé titulaire d'un coup, Kchok, illustre remplaçant de Hadj Mabrouk comme latéral gauche, est converti en axial,alors que Khédhéri a occupé un poste de milieu défensif. Quant à Zaïem, il a pris sa place à l'entrejeu à côté de la surprise du chef, en l'occurence le jeune Zoubeïr Darragi. Devant, plus aucun joueur n'est assuré de jouer d'entrée. On ne raisonne plus en termes de titulaires ou de remplaçants, tous se valent et sont sur un pied d'égalité. C'est dans cette ambiance sereine que la délégation bizertine effectue le voyage à destination de la Zambie, le match de coupe de la CAF contre Nkana est prévu ce samedi.