Les journées du documentaire de Douz annoncent la couleur de leur 4e édition, qui se déroulera du 11 au 18 octobre, aux portes du désert Déjà, avec leur deuxième édition, les Douz Doc Days ont installé leur concept. Un concept très simple, qui repose sur la convivialité d'un festival qui se déroule dans un lieu magique (le désert tunisien), avec des projections sous les tentes et entre les palmeraies. Mais c'est aussi un concept militant quelque part, car il a réussi à décentraliser la culture, à la sortir de ses « ghettos » pour la réinjecter dans des endroits où il est très nécessaire, voire vital, d'introduire et d'entretenir le rapport au cinéma et aux expressions contemporaines. Le festival a également pour but de développer le tourisme culturel. Les organisateurs rappellent aussi que, cette année, les soirées spéciales auront lieu en plein air, au musée des arts et traditions populaires de Douz, face à une palmeraie éclairée. On nous annonce aussi que le montant du grand prix, le dromad'Or, ainsi que le prix spécial du Jury, seront revus à la hausse. 5.000 dinars pour le dromad'Or et 3.000 pour le prix spécial du jury. Pour les courts métrages, le prix aura une valeur de 2.000 dinars et de 1.000 dinars, respectivement. Cette année, les Journées documentaires de Douz auront lieu avant les JCC, prévues en novembre. Les films primés à Douz seront donc présentés aux JCC au cours d'une séance spéciale. Parmi les moments importants de cette manifestation, nous citerons le master class «filmer le monde paysan» avec une conférence de Guy Chapouillié, fondateur de l'Ecole supérieure d'audiovisuel de Toulouse, sur la représentation du monde paysan dans le cinéma. Il présentera également son film en cours de finition intitulé La vache. On ne passera pas non plus à côté de la soirée spéciale qui verra la projection du film Remparts d'argile, de Jean-Louis Bertucelli, à qui on rend hommage après son décès en mars 2014. Notons que ce film a été longtemps censuré en Tunisie et qu'il a été nommé aux Oscars du meilleur film étranger en 1971. Comme l'année précédente, et c'est une tradition instaurée par les JDD d'ailleurs, cinq projets documentaires seront sélectionnés pour une bourse d'aide à l'écriture. La mémoire ne sera pas absente de cette session, puisqu'un «Théma : contre l'oubli» lui est réservé avec La mémoire noire de Hichem Ben Ammar, La Coloquinte de Mahmoud Jemni, Mougharraboun de Marwen Trabelsi et Arbia Abassi et L'affaire de Barraket Essahel de Ghassen Amami.