Plusieurs facteurs sont derrière le bilan négatif de la Tunisie Nous ouvrons, aujourd'hui, une parenthèse sur la présence de l'équipe de Tunisie dans la Ligue mondiale. La première expérience n'a pas été la bonne. Sur les six matches disputés, l'équipe compte cinq défaites et une victoire, difficilement arrachée à l'issue d'un match sans enjeu à son homologue mexicaine, recours au tea break. le Six national totalise dix-sept sets concédés et six remportés, et termine à la quatrième et dernière place. Le rêve des Tunisiens pour le passage à la phase finale des éliminatoires s'est envolé déjà au terme du tournoi de Mexico. Echec sur toute la ligne. Nous avons l'impression que les joueurs n'ont pas suffisamment récupéré les efforts à la veille de leur premier match de la Ligue mondiale face au Mexique. La fatigue était là après les longs déplacements en l'espace d'une semaine. De plus, les coéquipiers de Hichem Kaâbi ont fait une montagne de l'équipe hôte. Un très mauvais départ qui a conditionné le reste du parcours du premier tournoi. L'équipe de Tunisie a livré de mauvaises prestations, presque identiques à celles de sa précédente échéance mondiale, les Jeux olympiques de Londres. Aucune amélioration n'a été constatée, deux ans après. Nous avons rarement vu la défense et le contre, particulièrement en difficulté, comme cela a été le cas à Mexico. Il faut dire, cependant, que quand une équipe perd d'un seul coup, trois éléments les plus importants, cela donne à réfléchir. Le six national s'est, rappelons-le, déplacé à Mexico avec un effectif remodelé pour la circonstance. Sans rigueur, sans contre Les regards, par la suite, se sont orientés vers la Coupole d'El Menzah. Quel visage pour cette équipe, dans son fief, face à ses mêmes adversaires. Le décor était planté pour que l'équipe de Tunisie attaque le tournoi «retour» avec, au moins, la revanche en tête. Rien ou presque ne s'est produit, et, à l'arrivée, une déception. Face à la Turquie, lors de la journée inaugurale, les attaquants turcs n'ont pas rencontré une grande résistance, ne se faisant presque pas contrer. Ils smatchèrent au-dessus de la ligne du contre adverse, l'empêchant de se placer convenablement. Le rendement tunisien a été très affecté par une défense fébrile et une réception inexistante. L'attaque, qui reposait sur Ismaïl Maâla, Hamza Nagua, Hichem Kaâbi, se décourageait au fil des sets par une couverture défensive et des conteurs qui ne leur laissaient aucun répit. Face à Cuba, les nôtres ont voulu paraître sous un meilleur visage. Ils ont eu beau tenter, ils éprouvèrent les pires difficultés à s'élever au niveau de l'adversaire. Il y avait un déséquilibre flagrant au sein de l'équipe. Autant celle-ci se comportait bien dans la ligne arrière, autant le bât blessait en attaque. C'est pratiquement tout le flanc central de la ligne offensive et du contre qui ne carburait pas. L'adversaire cubain forme un groupe jeune, homogène et impressionnant par la taille et évolue sans complexes. Sa qualité de jeu, très souvent d'un haut niveau technique, a prévalu. Au rythme d'un match par jour et en dépit de toute leur bonne volonté, les nôtres ont fini par craquer. Tiré par les cheveux Les Tunisiens nourrissaient pourtant l'espoir de quitter leur première ligue mondiale avec les honneurs. Ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes, se battant avec acharnement sur tous les ballons, essentiellement durant les deux premiers sets. L'adversaire Mexicain n'a pu réagir que grâce à son meilleur effectif, sa bonne tenue physique, et sa bonne lecture du schéma tactique de notre équipe, qui tombait régulièrement à l'eau pour cause de fléchissement incompréhensible. Dans le cinquième set, il y avait une ambiance particulière. Le public donnait de la voix et encourageait les actions spectaculaires de nos joueurs. Fethi M'kaouer, lui, a joué sur le volet psychologique. La volonté et la rage de se surpasser ont finalement ouvert la porte au nôtres pour arracher leur unique victoire. Mais le bilan n'est pas du tout satisfaisant. Et sur le plan technique, la somme des défaillances s'est répercutée d'une manière fâcheuse sur le rendement collectif. On ne peut reprocher à Samir Sellami, le passeur, d'être mis dans des situations difficiles. On l'a vu souffrir et demander de la réception une première balle juste. On ne peut en vouloir à Hamza Nagua d'avoir été sollicité plus qu'il ne pouvait. On ne peut reprocher aux jeunes Amor Agrebi et Mohamed Ali Ben Othman, à leur première apparition mondiale. Ce qu'il y a Cette participation nous a révélé des certitudes. L'équipe de Tunisie pourra dorénavant compter sur les rapports des statisticiens par le système de l'informatique, déjà appliqué partout en Europe. Chaque joueur reçoit à la fin de chaque set un état détaillé mentionnant ses fautes et ses manœuvres réussies. Les entraînements devront être effectués dans des salles qui répondent aux normes internationales. La salle de la cité des jeunes n'autorise pas l'efficacité dans les secteurs de jeu et surtout au service. Elargir l'effectif avec des joueurs qui ont de grandes capacités. Mohamed Ali Ben Ali, très prometteur, Ilyès El Garfi méritent d'être plus sollicités. Tout en insistant sur la droiture exemplaire des joueurs sur le terrain et en dehors. Il nous est difficile aujourd'hui de comprendre l'attitude du Bureau fédéral vis-à-vis de l'enfant prodige, Bilel Ben Hssine, suite à son absence injustifiée du stage de l'Argentine du 13 au 20 mai ! Ce comportement n'a pas eu de suite à ce jour. Mettons les joueurs sur un pied d'égalité.