Alors qu'après huit jours de campagne, seulement 40 mille électeurs se sont inscrits, 850 mille ont vérifié par SMS l'adresse de leur bureau de vote. La campagne va mal, très mal... La section de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) à Béja a condamné hier «les actes de destruction et d'arrachage des affiches publicitaires de la campagne d'inscription sur les listes électorales», installées à l'avenue Habib-Bourguiba à Béja, à Goubellat, Amdoun et Oued Zarga ainsi que dans plusieurs autres régions du gouvernorat. L'instance appelle «les autorités à intervenir et à renforcer les patrouilles sécuritaires pour assurer la réussite de la campagne et éviter tout acte qui pourrait perturber son déroulement». «L'Isie condamne ces pratiques inciviques et appelle à dévoiler les auteurs de ces actes», a indiqué à la TAP le membre de l'Isie à Béja, Samir Arfaoui. L'instance avait fourni de grands efforts pour coller les affiches de la campagne d'inscription sur les listes électorales, a-t-il souligné, précisant qu'une coordination a été assurée avec les autorités sécuritaires pour garantir le bon déroulement de la campagne. L'Atide s'alarme du rythme Le président de l'Association tunisienne pour l'intégrité et la démocratie des élections (Atide), Moez Bouraoui, trouve «dérisoires» les chiffres enregistrés en huit jours de campagne des inscriptions sur les listes d'électeurs. Seulement 40 mille électeurs se sont fait inscrire durant cette période, ce qui est très peu, a-t-il déclaré à l'agence TAP. Sur un total de 4,2 millions de Tunisiens inscrits avant les élections du 23 octobre 2011, 850 mille ont vérifié l'adresse de leur bureau de vote par SMS, en prévision des prochaines échéances, a-t-il ajouté, qualifiant ces chiffres de satisfaisants. Bouraoui a critiqué la limitation des inscriptions à l'horaire administratif, l'absence de bureaux régionaux de l'Isie (Instance supérieure indépendante pour les élections) au Kef et à Mahdia, le lancement de la campagne de sensibilisation cinq jours après le démarrage des inscriptions et le manque de neutralité de certains agents d'enregistrement. Il a, également, fait remarquer que la politique d'austérité adoptée par l'instance a handicapé son action et influé sur son rendement et son rayonnement.