Aucun cas n' a été enregistré en Tunisie jusqu'à présent. La Tunisie ne présente pas un terrain favorable à l'introduction et à la prolifération du virus. Aucun cas n'y a été enregistré jusqu'à présent. L'Observatoire national des maladies émergentes et ré-émergentes, la direction des soins et de la santé de base, la direction de la protection de l'environnement, la direction des hôpitaux publics, ainsi que l'institut Pasteur ont instauré, avant-hier, une commission de suivi de l'épidémie du virus Ebola. Cette commission se chargera de l'élaboration d'une stratégie préventive contre l'introduction du virus dans notre territoire par la prise des mesures appropriées, en cas de détection de cas suspects. Le virus Ebola, appelé également la fièvre Ebola, est défini par Larousse comme étant « un virus d'Afrique, responsable d'une infection contagieuse et épidémique, caractérisée par de la fièvre et des hémorragies ». Depuis plusieurs semaines, la communauté internationale s'inquiète quant au boom épidémique de ce virus qui affecte maintes populations dans le continent noir. Une épidémie redoutable en raison de la gravité du virus, de son aspect fatal, ainsi que de l'absence, jusqu'à nos jours, de solutions scientifiques à même de le combattre. 1.201 cas et 672 décès Selon les informations fournies par le Pr Noureddine Achour, directeur de l'Observatoire national des maladies émergentes et ré-émergentes, l'épidémie se trouve confinée dans l'Afrique de l'Ouest, plus exactement dans trois pays : la Guinée Conakry, le Liberia et le Sierra Leone. Dans ces trois pays, le virus a déjà touché 1.201 cas et a mis fin aux jours de 672 personnes. «Le tout récent cas, qui a été décelé, se trouvait au Nigeria. C'était un malade provenant du Liberia. Pour l'instant, l'épidémie ne s'est pas introduite au Nigeria. Dieu soit loué car, dans le cas contraire, ce serait la catastrophe, vu l'étendue du territoire et l'importance de la population», souligne le Pr Achour. Ni traitement, ni vaccin La panique aux pays de l'Ouest africain est amplement compréhensible. Faire face à l'Ebola n'est point évident. La recherche scientifique butte toujours devant la complexité du virus. Au troisième millénaire et en dépit des progrès scientifiques, aucun traitement n'a été découvert pour guérir les victimes d'Ebola et, encore moins, un vaccin pour le prévenir. «Le virus Ebola, explique le directeur de l'Observatoire, se transmet entre humains par le sang. Il est également transmissible au contact entre animaux sauvages via, outre le sang, les liquides biologiques, comme l'urine. Ce qui est rassurant, du moins, c'est qu'il n'est point transmissible par voie aérienne ». Et d'ajouter que le terrain favorable au virus se trouve dans les forêts où règnent les animaux sauvages, ce qui est typique des pays africains et non du nôtre. La Tunisie ne présente, par conséquent, pas les critères relatifs au virus. D'ailleurs, aucun cas n'y a été enregistré jusqu'à présent. Cela dit, mieux vaut prévenir et prendre les précautions nécessaires afin de minimiser davantage les risques d'introduction et de prolifération du virus dans notre territoire. D'où le rôle de la commission fraîchement établie. Le Pr Achour ne manque pas de recommander aux Tunisiens s'apprêtant à se rendre dans les pays de l'Afrique de l'Ouest, d'opter pour des gestes préventifs et salvateurs. Il leur conseille, en effet, d'éviter d'aller dans les forêts et d'être en contact avec des animaux sauvages. Il les appelle à être regardants quant à l'hygiène générale et celle alimentaire. Aussi, est-il conseillé de se laver régulièrement les mains et de recourir aux solutions hydro-alcoolisées pour une meilleure désinfection. Pour ce qui est de l'hygiène alimentaire, il leur est recommandé d'éviter de consommer de la viande crue.