• Le pompage est interrompu DIYARBAKIR, Turquie (Reuters) — L'explosion d'une bombe posée en Turquie par des rebelles séparatistes kurdes présumés et une panne technique survenue en Irak ont interrompu les opérations de pompage sur l'oléoduc reliant Kirkouk à Ceyhan, ont annoncé des responsables hier. L'attentat imputé au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) concrétise des menaces lancées contre l'oléoduc, qui achemine le quart des exportations de pétrole de l'Irak. Le mouvement rebelle turc a mis fin à une trêve de 14 mois en juin. L'explosion a eu lieu samedi soir près de Midyat, dans la province turque de Mardin, non loin de la frontière syrienne, a-t-on rapporté dans les milieux de la sécurité turque. Des équipes de l'entreprise d'Etat Botas, qui gère l'oléoduc, s'employaient hier à le réparer pour que le pompage puisse reprendre. Du côté irakien de la frontière, un problème technique qui a interrompu le pompage jeudi soir se révèle plus long à résoudre que prévu, a-t-on indiqué à la compagnie nationale irakienne North Oil Co. Selon des responsables, une équipe technique poursuit des travaux de maintenance et des réparations. L'oléoduc, d'une longueur de 960 km, achemine en moyenne 500.000 barils de pétrole par jour entre les gisements de la région de Kirkouk (nord de l'Irak) et le port turc de Ceyhan, sur la Méditerranée, d'où il est exporté par mer. Sabotages et problèmes techniques avaient quasiment paralysé l'oléoduc entre l'invasion de l'Irak en 2003 et 2007. La sécurité a été renforcée, mais les insurgés s'en prennent encore périodiquement à l'ouvrage. Celui-ci connaît en outre de fréquents problèmes techniques en raison de son ancienneté et d'une maintenance irrégulière. Les attentats du côté turc de la frontière étaient beaucoup plus rares jusqu'ici. Les rebelles du PKK ont intensifié leurs attaques contre l'armée turque à l'expiration de leur cessez-le-feu.