Désormais, c'est une affaire de techniciens. Aussi bien chez les jeunes que chez les seniors Les contre-performances provoquent des fois des chocs positifs. Au parc B, on sait que l'équipe est au creux de la vague. La direction du club l'admet et en a tiré les enseignements majeurs. Dans les coulisses du Parc Hassen-Belkhodja, on prépare l'avenir immédiat et on se projette sur le moyen et long terme. Pour ce qui est de l'immédiat, il n'est plus un secret pour personne que les jours de Sébastien Desabre sont comptés. La nomination d'un nouveau DTN pour les jeunes en la personne du Belge Patrick de Wilde lui a barré la route pour qu'il reprenne son poste initial. Par ailleurs, la piste de Roger Lemerre n'est pas à exclure, même si officiellement, on affirme ne pas avoir pris contact avec l'ancien sélectionneur national. Une chose est sûre, dans les coulisses du club, on a pensé à Lemerre. Une cellule d'accompagnement Depuis toujours, l'Espérance a été une pépinière de jeunes talents. Pourtant, le club n'a cessé de recruter ces dernières années avec des montants et des salaires exorbitants pour les résultats qu'on connaît. Autre constat : beaucoup de talents, à l'instar de Mohamed Ali Ben Hammouda et Khaled Ayari pour ne citer qu'eux, n'ont pu s'exprimer pleinement à l'Espérance. Joueurs et club ont perdu dans l'affaire. Le directeur général sportif, nommé en février dernier, a son explication : «Les talents ne manquent pas dans notre club. Nous avons une pépinière qui avoisine les 700 jeunes qui ont moins de 20 ans. Toutefois, la passerelle entre les catégories espoir et senior n'existe malheureusement pas. Des jeunes comme Naghmouchi, Samti ou encore Gharsallaoui ont besoin d'encadrement. Ce n'est pas parce qu'ils ont été convoqués en équipe senior qu'ils sont prêts pour l'emploi», confie Chedly Ben Slimane. Le Directeur général sportif de l'EST nous a annoncé la création il y a tout juste 10 jours d'une cellule d'encadrement et d'accompagnement des jeunes talents prometteurs : «Cette cellule sera composée de trois personnes. Un entraîneur qui aura pour mission de concocter un travail spécifique pour chaque jeune qui fait son accession en équipe première. Sa tâche consiste essentiellement à détecter les lacunes techniques de chaque joueur et les corriger. Il sera assisté par un préparateur physique et un préparateur mental», nous a fait savoir le responsable «sang et or». Les anciens à la rescousse Notre interlocuteur nous parle d'une innovation. La DTN des jeunes sera scindée en deux pôles. Larbi Zouaoui s'occupera de la préformation dont la tranche d'âge varie entre 7 et 15 ans. Patrick De Wilde se charge de la formation qui concernera la tranche de 16 à 20 ans. D'anciens joueurs rejoindront le groupe de travail. Abdelmajid Jelassi, Sirajeddine Chihi, Mondher Baouab formeront, quant à eux, une cellule de prospection qui fera la tournée des quartiers, écoles primaires et lycées. On pense également à appliquer le même principe chez les seniors : «Hamdi Meddeb a le mérite d'éradiquer la tâche de recrutement aux dirigeants et de la confier aux techniciens. Nous avons eu une première expérience avec Desabre que nous évaluerons en temps voulu», lâche Chedly Ben Slimane qui reconnaît que : «Notre maladie endémique est que les recrutements ont été effectués par des non techniciens», conclut-il. Un joueur comme Ahmed Akaïchi, recruté à coups de millions, a une défaillance récurrente : frappe à l'aveuglette dans les derniers mètres. N'Djeng, quant à lui, est en baisse de forme ces derniers temps et joue dos au but. Bref, les responsables espérantistes sont conscients qu'il y a un maillon qui manque à la chaîne de formation. Les recrutements chez les seniors sont également à revoir. Nous y reviendrons...