Il est un fruit des plus appréciés, donc des plus prisés par le Tunisien vers cette période de l'année, où il marque une présence des plus notables sur les étals de nos marchands de fruits et légumes : c'est le raisin. Maintenant, il est entré dans sa pleine saison. Alors, comment, peut-on qualifier son comportement cette année ? Dans le milieu producteur, tout comme du côté de l'administration de tutelle, on estime qu'il a enregistré un léger mieux mais un mieux quand même : +6% pour le raisin de cuve et +7% pour le raisin de table. Mais, qu'en est-il côté prix ? A la base, s'entend au niveau du producteur, cela va de 700 millimes à un dinar le kg. Parce que c'est la période de la pleine saison maintenant, nous a-t-on expliqué au Crda de Nabeul. Et pour le consommateur ? Là, c'est une autre paire de manches. Les prix deviennent «pharmaceutiques» parfois, comme dit le bon peuple. Cela va de un dinar et demi à deux dinars et demi. Voire trois dinars et plus. Surtout quand cela arrive au marchand de fruits et légumes du quartier qui vous affiche des prix «d'importation», ou presque, parce que cela atteint les 3d,450 le kg et 3d,850 pour le «Muscat d'Italie» ou le «Soltanine» (ou sans pépins). Et ce sont les prix affichés au marché de Nabeul (et alentours), capitale du vignoble de Tunisie. Ailleurs, on ne sait trop. Parlons plutôt production cette année. Entre chiffres et lettres. Au Cap Bon, la viticulture couvre quelque 8.730 ha dont 7.500 pour le raisin de cuve (ce qui représente environ 60% de l'espace national qui lui est réservé) et le reste pour le raisin de table, ce qui représente environ le quart du total national. Au niveau des principales zones de production, le chef-lieu demeure Grombalia. Viennent ensuite Bouargoub, Takelsa et Korba, suivent Béni Khalled, Kélibia et Soliman. Comptant dans l'ensemble quelque 3.000 producteurs, cette variante agricole a toujours marqué une bonne intégration du tissu industriel, avec la transformation de la vigne de cuve. Dans la région, l'on compte 14 unités de transformation avec une capacité de production de 3.000 tonnes par jour. Par ailleurs, pourvoyeur d'emploi, ce fruit permet la création d'environ 900 mille journées de travail chaque année. Sur le plan de la production, cette année, les estimations portent le raisin de cuve à environ 25.000 tonnes. Soit l'équivalent de 180.000 hectolitres de vin. Contre 23.500 tonnes en 2013. Ce qui donne +6%. La saison de vinification a commencé au début de la troisième semaine d'août, précise-t-on au Crda de Nabeul. Concernant le raisin de table, le rendement est estimé à 14.500 tonnes cette année, contre 13.500 tonnes l'année dernière. Soit une augmentation de +7%. Avec plusieurs variétés au menu du consommateur. Cela va du «Richbrassen» aux «Muscat d'Italie» et «Muscat d'Alexandrie», en passant par d'autres variétés locales, telles le «Muscat de Kélibia», le «Rezzagui», ou le «Soltanine».